Le 13 avril, un incendie a ravagé une école bâtie en matériaux provisoires dans la périphérie de Niamey au Niger. Vingt-cinq salles de classe couvertes de paille sur les 38 que comptait l'école ont été ravagées par l'incendie.
La structure rassemblant les syndicats membres de l’Internationale de l’Éducation au Niger (IESNI) a fait part de leur émotion et de leur solidarité avec la communauté scolaire touchée par l’incendie d’une école à Niamey. Elle a également demandé aux autorités publiques responsables d’assurer la sécurité des éducateur·trice·s et des élèves dans les institutions d’enseignement, notamment par un financement accru du secteur de l’éducation.
Le bilan provisoire indique malheureusement une importante perte en vies humaines qui s’élève à vingt apprenant·e·s mort·e·s de 5 à 10 ans.
L’origine de l’incendie n’est pas encore connue. Le Premier Ministre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou, s’est rendu sur les lieux pour constater de visu les dégâts et apporter le soutien du gouvernement aux parents des victimes.
Invitant les enseignant·e·s et les parents d’élèves à plus de vigilance, il a également promis que le gouvernement mettra en œuvre tous les moyens pour que les auteurs soient retrouvés, au cas où l’incendie s’avérait d’origine criminelle.
La sécurisation des institutions d’éducation passe par un financement accru
Pour les syndicats de l’éducation, cet incendie mortel qui a causé l’importantes pertes matérielles et en vies humaines souligne la nécessité de sécuriser les lieux d’apprentissage. Et cette sécurisation passe impérativement par un financement adéquat de l’éducation.
Plaidoyer syndical continu au niveau mondial en faveur de la sécurité dans les écoles
L’IESNI a par ailleurs rappelé que l’école est sous une constante attaque de bandes criminelles au Niger, au Burkina Faso et au Mali, où les enseignant·e·s et les élèves payent le plus lourd tribut.
Informé du drame, le Comité Permanent de la Région Afrique de l’Internationale de l’Éducation (CRAIE), lors de sa session spéciale du 15 avril, a déploré l’incident et a envoyé un message de condoléance et de solidarité aux affiliés du Niger. Le comité a recommandé qu’un audit des infrastructures scolaires et académiques soit mené et qu’un projet de résolution soit proposé lors de la prochaine conférence de la région africaine de l’Internationale de l’Éducation en 2022.
Au niveau international, le Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation tenu en Thaïlande en 2019 a adopté une résolution sur les attaques contres les écoles en Afrique qui demande à ses organisations membres de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils :
- Signent, mettent en application et soutiennent la Déclaration sur la Sécurité dans les Écoles afin de garantir que tous les élèves et enseignants, hommes et femmes, puissent apprendre et enseigner en toute sécurité ;
- Enquêtent systématiquement sur les attaques visant l'éducation, et poursuivent les coupables ;
- Fournissent une assistance non discriminatoire à toutes les victimes d'attaques contre l'éducation et leur donnent un soutien physique et psychosocial.