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Les affiliés de l’Internationale de l’Éducation font preuve d’une grande solidarité entre enseignant·e·s par le biais du Fonds de réponse à la COVID-19

Publié 21 octobre 2020 Mis à jour 13 octobre 2023
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Dès le début de l’épidémie de COVID-19, l’Internationale de l’Éducation a appelé à la solidarité syndicale mondiale en matière d’éducation pour aider les organisations membres à répondre à la crise sanitaire et à en sortir plus fortes en termes de mobilisation, d’organisation et de renforcement des capacités.

Comme la pandémie a paralysé les systèmes éducatifs, l’Internationale de l’Éducation a voulu aider ses affiliés à rester opérationnels pendant la crise du COVID-19, afin qu’ils puissent jouer leur rôle dans l’élaboration de réponses nationales efficaces à cette crise.

A cette fin, elle a créé le Fonds de réponse à la COVID-19 et lancé un appel d’action urgente pour la solidarité. En mai, la fédération syndicale mondiale des enseignants a invité les organisations membres ayant besoin de soutien à soumettre des demandes. Grâce aux généreuses contributions de plus de 20 affiliés et au Fonds de solidarité de l’Internationale de l’Éducation, celle-ci a pu fournir une aide financière aux syndicats membres dans le besoin, les aidant ainsi à atténuer les effets de la pandémie sur leur capacité opérationnelle.

Soutien concret aux organisations membres

Le soutien apporté par le Fonds de réponse à la COVID-19 de l’Internationale de l’Éducation a aidé les organisations membres à répondre aux besoins urgents qui sont apparus avec la pandémie, tels que

  • L’impact des mesures de confinement sur la capacité des syndicats à atteindre leurs membres, à percevoir les cotisations ;
  • Le nombre croissant d’enseignant·e·s licencié∙e∙s et/ou non rémunéré∙e∙s, en particulier dans le secteur privé ;
  • Le manque de préparation au numérique et l’urgence de l’enseignement à distance, ainsi que les besoins à long terme qui en découlent, c’est-à-dire la fracture numérique, ont été exacerbés ;
  • Des conditions de travail précaires, dangereuses et insalubres ;
  • La privatisation de l’éducation ;
  • La violence sexiste ;
  • Le travail des enfants ; et
  • Le dialogue social et politique médiocre dans le secteur de l’éducation.

Le Fonds de réponse à la COVID-19 de l’Internationale de l’Éducation a également soutenu les efforts des organisations membres pour collecter des preuves de l’impact de l’épidémie de COVID-19 sur les systèmes éducatifs et les communautés et les utiliser à des fins de plaidoyer. Les syndicats ont mené des enquêtes et des consultations qui leur ont permis, par exemple, de mieux appréhender l’éducation en ligne.

Ils ont également mobilisé les enseignant·e·s sur le terrain et les communautés scolaires.

Que ce soit par des réunions de sensibilisation aux mesures sanitaires requises dans les écoles, par des ateliers de renforcement des capacités pour l’enseignement en ligne ou par la fourniture d’une assistance juridique, les membres de l’Internationale de l’Éducation ont été actifs et présents sur le terrain.

Dans certains cas, des initiatives menées par les syndicats ont abouti à des partenariats avec les autorités compétentes en matière d’éducation et de santé.

Enseignements tirés et implications pour l’avenir

La première leçon tirée de cette expérience est que la solidarité syndicale est bien vivante.

Il est rassurant de savoir que l’Internationale de l’Éducation peut toujours compter sur la solidarité de ses membres en temps de crise. Cette dernière a clairement démontré que lorsque les organisations membres de l’Internationale de l’Éducation collaborent étroitement et coordonnent leurs actions, il est possible d’avoir plus d’impact.

En effet, les organisations qui ont répondu à l’appel d’action urgente luttaient elles-mêmes contre l’impact de la pandémie dans leur pays, mais ont agi pour soutenir les organisations sœurs ailleurs. D’autres organisations ont contribué de différentes manières, par exemple en acceptant de soutenir certaines des demandes reçues, libérant ainsi des fonds limités pour d’autres pays, ou en réaffectant des fonds de projets en cours aux efforts de réponse à la COVID-19.

La deuxième leçon tirée est que les membres ont des besoins croissants en matière de soutien, mais que les ressources disponibles pour répondre à ces besoins stagnent ou diminuent.