Le Royaume-Uni et le Kenya co-organiseront un sommet de haut niveau des principaux acteurs et décideurs mondiaux en 2021 pour mener une action mondiale visant à éduquer chaque enfant.
Le Royaume-Uni accueillera le sommet mondial historique sur l'éducation à la mi-2021, pendant l'année de la présidence britannique du G7. Les co-hôtes - le Premier ministre britannique Boris Johnson et le Président du Kenya, Uhuru Kenyatta - ont exhorté les dirigeant·e·s mondiaux·ales à investir dans la scolarisation des enfants et à inverser l'impact de la COVID-19 sur la fréquentation scolaire et l'apprentissage. Le sommet de 2021 permettra de lever des fonds pour le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), qui a lancé un appel à l’action pour collecter au moins 5 milliards de dollars américains pour l’éducation dans les pays les plus vulnérables du monde.
Coronavirus et crise de l’éducation
Le coronavirus a aggravé la crise mondiale de l'éducation, avec 1,3 milliard d'enfants - dont 650 millions de filles - non scolarisés au plus fort des fermetures d'écoles. Les expert·e·s préviennent que de nombreux enfants ne retourneront jamais à l’école, d'autant plus que les pays connaissent une contraction économique suite à la pandémie.
Les hôtes : Royaume-Uni et Kenya
Le sommet de l’année prochaine permettra de collecter des fonds pour le travail du GPE dans les pays en développement, qui aide à scolariser les enfants, à sortir les communautés de la pauvreté et à empêcher les filles d’être contraintes au mariage en étant mineures.
« L'éducation ouvre les portes à de nouvelles opportunités et à la prospérité », a déclaré Boris Johnson. « Elle offre aux filles une possibilité de sortir de la pauvreté et de l'exploitation et de tracer leur propre avenir. C'est pourquoi je suis ravi que le Royaume-Uni co-accueille le Sommet visant au réapprovisionnement des fonds du Partenariat mondial pour l'éducation en 2021. J'exhorte la communauté mondiale à se rassembler, à consentir d’énormes efforts et à garantir le financement d’un travail essentiel pour que chaque enfant reçoive la chance d'accéder à l'éducation. » Le Royaume-Uni est le premier donateur du GPE.
Le Gouvernement kényan a fait de l'éducation un élément central de sa stratégie visant à devenir une nation nouvellement industrialisée d'ici 2030. Le Kenya a réalisé des progrès substantiels en matière d'éducation, en mettant en œuvre la scolarisation universelle au niveau primaire et en supprimant les barrières entre les genres pour scolariser autant de filles que de garçons.
« Une population éduquée est la ressource la plus précieuse d’un pays », a déclaré Uhuru Kenyatta. « Nous devons saisir l’occasion de la conférence de financement du GPE pour prendre des engagements ambitieux en vue d’investir dans une éducation de qualité, afin que nos enfants et nos jeunes aient les compétences et les connaissances dont ils ont besoin pour saisir les opportunités du XXIe siècle. »
Financer l’avenir
L’objectif de financement du GPE de 5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années permettra de garantir que 175 millions d’enfants auront accès à l’apprentissage dans 87 pays à faible revenu. Et cela ajoutera potentiellement 164 milliards de dollars américains aux économies des pays en développement, sortira 18 millions de personnes de la pauvreté et protégera deux millions de filles du mariage précoce, selon l'organisation.
« Un investissement dans le GPE est un investissement dans l’atout le plus puissant du monde - ses enfants et ses jeunes », a déclaré Julia Gillard, ancienne Première ministre australienne et Présidente du Conseil du GPE. « En refinançant le GPE, les dirigeants peuvent envoyer un message clair : le monde est résolu à créer un avenir meilleur pour toutes les filles et tous les garçons grâce à l'éducation. »
La mission du GPE
Le GPE, dont le conseil d’administration a l’Internationale de l’Éducation pour membre, est un engagement commun à mettre fin à la crise mondiale de l’apprentissage. Le GPE mobilise des partenariats et des investissements pour aider près de 70 pays partenaires à transformer leurs systèmes éducatifs afin d'offrir un apprentissage de qualité à davantage de filles et de garçons, en particulier celles et ceux qui sont marginalisé·e·s par la pauvreté, leur genre, le handicap ou le déplacement.
En réponse aux perturbations de l'éducation causées par la pandémie, le GPE a récemment lancé un fonds d'urgence COVID-19 de 500 millions de dollars pour aider les étudiant·e·s à continuer d'apprendre dans les pays à faible revenu. Jusqu'à présent, 55 pays utilisent les fonds pour soutenir l'apprentissage à distance, aider à rouvrir les écoles en toute sécurité et renforcer la résilience face aux crises futures.