En août 2019, la Fédération des professeur·e·s d’université (Federación de Docentes Universitarios -CONADU) a adopté un nouveau protocole sur la discrimination, le harcèlement et la violence fondés sur le genre ou l’orientation sexuelle, perpétrés par ses affilié·e·s.
Le texte a été rédigé par le collectif de genre de CONADU, sur la base d’un document élaboré par la centrale syndicale CTA. Le protocoleétablit la responsabilité du syndicat dans la prévention et, si nécessaire, la sanction des membres pour tout acte de harcèlement ou de violence, afin de garantir le plein respect des droits humains par les syndicats.
Suite à l'adoption du protocole, la CONADU a en outre convenu de présenter une motion devant les Conseils supérieurs des universités et au Conseil national interuniversitaire pour envisager un mécanisme de quota pour le personnel transgenre dans les universités. Cette initiative est une réponse à l'absence de politiques publiques en faveur des personnes transgenres et s'appuie sur les actions déjà adoptées par l'Université nationale de Terre de Feu (UNTDF).
Cette campagne, organisée par le syndicat universitaire local et les ONG en septembre 2018, a conduit l’UNTDF à établir un quota afin que 1 % de tous les postes du personnel universitaire (enseignant·e·s et autres) soient réservés aux personnes travesties, transgenres ou d’autres identités de genre non conformes. La résolution du Conseil universitaire d'établir le quota est disponible ici en espagnol.
« Au vu de l’actuelle situation du recrutement dans les universités, il peut sembler difficile de déterminer un quota. Cependant, il existe différentes formes de discrimination positive. Nous souhaitons que les universités participent à la lutte contre toutes les formes de discrimination et agissent de sorte à renforcer leurs principes démocratiques, populaires et féministes », a expliqué Yamile Socolovsky, Secrétaire des Relations internationales de CONADU.