Les dirigeants de l’Internationale de l’Éducation se sont joints à des militants du monde entier réunis cette semaine à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies, sur fond de crises, notamment concernant le changement climatique et les menaces de conflits armés, ainsi que face à l’inquiétude grandissante au regard des avancées pour atteindre les Objectifs de développement durable, avant l’échéance de 2030.
Lors des séances qui se sont tenues à New-York, USA, la Présidente de l’Internationale de l’Éducation (IE), Susan Hopgood et son Secrétaire général, David Edwards ont représenté les enseignant.e.s, le personnel de soutien à l’éducation et les autres travailleurs.euse.s de l’éducation. Ils ont fait état d’une crise climatique au nom des organisations membres de la fédération dans 172 pays, et ont exprimé le soutien du Congrès mondial de l’IE en faveur des différentes actions urgentes menées par le mouvement étudiant dans le monde.
« Nous sommes ici au Sommet sur les Objectifs de développement durable (ODD) etnous déclarons une urgence climatique au nom de l’éducation, des travailleur.euse.s de l’éducation et de nos élèves. Nous portons ce message en ce lieu, au plus haut niveau des NU » a souligné Edwards. « De tels évènements sont toujours accompagnés de nombreux discours et de belles paroles, mais ils véhiculent aussi beaucoup d’énergie. Ce n’est pas uniquement l’énergie du Congrès que nous ramenons avec nous. Nous sentons aussi ici, l’énergie en faveur d’un agenda pour une éducation durable. »
Au cours de la Semaine d’action pour le climat du 20 au 27 septembre dernier, les éducateur.trice.s du monde entier se sont mobilisés et ont manifesté leur solidarité avec les étudiants, les syndicats et les autres groupes de la société civile afin d’appeler à une action immédiate pour lutter contre le changement climatique, réduire les émissions et assurer une transition juste.
Dans le cadre de plusieurs séances avec des diplomates, des organisations internationales et des représentants de la société civile, Hopgood et Edwards ont clairement indiquéque les avancées en matière d’ODD, et plus particulièrement au regard de l’ODD4 sur la qualité de l’éducation, dépendent de l’implication des enseignant.e.s et des syndicats en tant que partenaires, pour développer des systèmes éducatifs durables.
A l’occasion du lancement de l’Initiative pour le personnel de l’éducation par la Commission de l’Education, Hopgood a déclaré, qu’« aucun de nos objectifs n’est réalisable sans l’implication des enseignant.e.s et de leurs syndicats. Je tiens à vous assurer de notre volonté d’œuvrer avec les gouvernements et autres partenaires au renforcement des systèmes éducatifs. »
Elle a mis en garde sur le fait que le temps est compté : « la privatisation de l’éducation constitue une des principales menaces à la réalisation de l’ODD4 et des autres Objectifs…En définitive, les gouvernements doivent être prêts à assumer leurs responsabilités et doivent investir dans les systèmes éducatifs. »
Lors d’une séance sur l’innovation en matière d’éducation, Hopgood a souligné qu’un système qui encourage une éducation gratuite, inclusive, et soutient les éducateur.trice.s au moyen d’une formation efficace et d’une rémunération équitable, constitue la clé de voute pour parvenir à un aboutissement positif : « L’efficacité pédagogique est irréalisable en l’absence de systèmes qui soutiennent et encouragent notre pratique. Développer, maintenir et nous battre en faveur de ces systèmes – tel est notre rôle fondamental au sein des syndicats. »
Dans le cadre d’une séance sur l’avenir de l’éducation, sponsorisée par l’UNESCO, elle a également fait part des engagements pris par le Congrès mondial de l’IE pour promouvoir la démocratie, les droits humains et syndicaux et l’équité, affirmer le rôle fondamental des enseignant.e.s et autres éducateur.trice.s , et poursuivre les efforts en faveur des ODD pour un avenir durable. » Ceux qui ont reçu une éducation ont une longueur d’avance sur les autres – en termes de revenus, mais aussi s’agissant de la santéde leurs enfants et de leur durée de vie, et des aspirations de leurs petits-enfants, » a souligné Hopgood.