Rassemblant les affiliés philippins de l’Internationale de l'Education, la réunion de planification et d’évaluation annuelle du réseau de femmes des Philippines s’est attelée aux problématiques liées au genre et à la diversité, et a renforcé les capacités et compétences en plaidoyer des syndicats de l'éducation.
Cet événement se destinait aux dirigeantes et militantes de l’ Alliance of Concerned Teachers(ACT), de la Federation of Free Workers-Trade Federation VIII(FFW), de la Samahang Manggagawang Pilipino-National Alliance of Teachers and Office Workers(SMP-NATOW) et de la Teachers' Organisation of the Philippine Public Sector(TOPPS). Du 28 au 30 novembre, les membres et dirigeantes syndicales se sont réunies dans la ville de Quezon, aux Philippines. Des membres du Lärarförbundet, un affilié suédois, et du personnel du Bureau régional Asie-Pacifique (IEAP) de l’Internationale de l'Education les ont rejointes, afin de les soutenir à l’heure où elles sont confrontées à de nombreux défis et de renforcer les capacités ainsi que les activités de plaidoyer et de campagne des affiliés de l’Internationale de l'Education.
Résoudre les problématiques de genre
Le réseau de femmes des Philippines œuvre sans relâche pour soutenir l’égalité des genres, mettre un terme à la violence fondée sur le genre et éliminer la discrimination sexuelle dans les manuels scolaires. En outre, il lutte en faveur de la protection des droits des minorités, en particulier des peuples autochtones et des lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres et intersexes (LGBTI), travaille à l’agenda pour le travail décent, à une campagne contre le harcèlement et à la Magna Carta des femmes, et agit pour la migration des enseignantes. Plus récemment, il s’est affairé au recrutement et à la rétention des jeunes femmes ainsi qu’à leur participation aux processus décisionnels des syndicats.
Développement des capacités et renforcement des compétences en activités de plaidoyer et de campagnes
Les participantes sont revenues sur les actions et interventions des affiliés de l’IE en 2018 et les ont analysées et ont pu mieux comprendre les principes liés au développement des capacités, aux activités de plaidoyer et de campagnes. Elles ont également renforcé leurs compétences vis-à-vis de l’organisation de campagnes et d’activités de plaidoyer ainsi que de la défense des droits syndicaux et à l’éducation, et ont élaboré des stratégies afin de mener des campagnes et des activités de plaidoyer sur les droits syndicaux efficaces. Elles ont en outre identifié des stratégies en vue de promouvoir l’Objectif de développement durable 5 (Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles) dans le travail de leur syndicat, ont révisé le plan d’action commun 2019 et ont formulé des recommandations à ce sujet.
« Nous avons clairement remarqué une motivation et une confiance élevées chez les participantes, malgré l’arrestation de France Castro, députée inscrite sur la liste de parti pour l’ACT, au même moment », a souligné Pathma Krishnan de l’IEAP. Si les participantes se sont montrées en colère et fébriles après l’arrestation de France Castro et d’autres membres d'une mission de solidarité pour les écoles lumad de la municipalité de Talaingod, dans le Davao del Norte, elles sont toutefois restées positives, a-t-elle signalé.
Elle a également été impressionnée par la façon dont les capacités des participantes, et en particulier des nouvelles dirigeantes, s’étaient améliorées en résolution de problèmes et en pensée analytique.
Les dirigeantes syndicales philippines seront en outre mieux représentées au sein du Réseau de femmes de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ANASE) en 2019, a fait remarquer Krishnan.