Dans des lettres adressées aux dirigeant(e)s de Pearson, de la Banque mondiale et du Département pour le Développement International (DfID) du Royaume-Uni, l’Internationale de l’Education a appelé ces organisations à cesser de parrainer Bridge International Academies, une chaîne d’écoles à but lucratif active en Afrique et en Asie.
Les lettres font suite à un arrêt récent d’une Haute Cour ougandaise, selon lequel Bridge International Academies (BIA) a délibérément organisé des activités illégales dans le pays au mépris de la législation et de la réglementation nationale.
L’ordonnance est intervenue après que Bridge a été condamné à fermer ses installations en raison de leur insalubrité et pour d’autres motifs tenant aux programmes scolaires et aux qualifications du personnel. La société a ignoré l’ordonnance et les tentatives du gouvernement ougandais pour faire appliquer des normes éducatives minimales. (Le texte complet de l’ordonnance peut être consulté ici.)
En dépit de son comportement illégal en Ouganda et d’une situation similaire au Kenya, Bridge continue à bénéficier du soutien de ces trois organisations internationales influentes.
« Votre soutien aveugle à Bridge International Academies est à tout le moins irresponsable. En fait, on pourrait affirmer que, par votre soutien persistant, vous vous faites le complice des activités illégales de Bridge International Academies », écrit le Secrétaire général de l’IE, David Edwards, dans ces lettres.
La multinationale établie aux Etats-Unis possède une chaîne d’écoles privées à but lucratif qui ciblent les familles pauvres dans un nombre sans cesse croissant de pays d’Afrique et d’Asie. Elle a recours à du personnel enseignant non qualifié, qui dispense un contenu prédéterminé à partir d’une tablette à des étudiant(e)s qui paient des frais de scolarité.
Pearson, la première entreprise d’éducation du monde, s’investit dans Bridge et soutient ses activités dans le monde entier. Le Département pour le Développement International du Royaume-Uni a déversé des millions de livres des contribuables britanniques pour soutenir Bridge dans des pays comme le Nigeria, où une nouvelle étude montre que l’entreprise coûte en moyenne plus cher aux parents, a recours à du personnel non qualifié, applique des normes peu élevées en matière de formation du personnel et ne se soucie ni d'inclusion ni d'égalité.
La Banque mondiale a investi plus de 10 millions de dollars dans les activités de Bridge en Afrique et soutient le développement de la société dans d’autres régions.
Les lettres qui ont été envoyées en mai n’ont reçu aucune réponse.
Vous pouvez les consulter ici: