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L’Internationale de l'Education exige que la démocratie « rayonne de nouveau » au Brésil

Publié 6 avril 2018 Mis à jour 19 septembre 2018
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A la lumière des violences qui agitent le Brésil, dont le point culminant est l’assassinat de la conseillère municipale Marielle Franco à Rio de Janeiro le 14 mars et de la persécution judiciaire et médiatique de l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, l’Internationale de l'Education (IE) a demandé au président Temer de garantir le respect de la démocratie et des droits humains.

Dans une lettre adressée à l’actuel président du Brésil(en anglais), intitulée « Pour que la démocratie rayonne de nouveau au Brésil », le Secrétaire général de l’Internationale de l'Education, David Edwards, a demandé à ce que les principes de la démocratie et les droits humains soient respectés dans le pays.

Le Secrétaire général a exprimé sa « profonde inquiétude en raison de la détérioration de la démocratie et de l'escalade de la violence au Brésil ». Avant d’ajouter: « L’Internationale de l'Education et ses affiliés du monde entier exhortent le gouvernement brésilien à prendre des mesures décisives afin d'assurer le respect des obligations de longue date découlant des traités signés par le pays et d'appliquer les droits national et international pour protéger les droits fondamentaux de tou(te)s les Brésilien(ne)s, notamment le droit à un procès équitable. En ces temps de crise, seul votre leadership pourrait permettre à la démocratie brésilienne de rayonner de nouveau sur la scène internationale ».

Craintes vis-à-vis des procédures judiciaires

La Cour suprême brésilienne a décidé, par six voix contre cinq, de rejeter la demande d’ habeas corpus présentée par l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, l'empêchant ainsi d'attendre en liberté le jugement final de ses recours. Cette décision pourrait, à l’issue d’une autre procédure, invalider la candidature de Lula aux élections présidentielles d’octobre. Cependant, Lula reste en tête des intentions de vote selon les sondages. David Edwards a dénoncé « une persécution politique constante et un manque de preuves accablant ». En outre, il craint que « le droit à un procès équitable n’ait été politisé et instrumentalisé pour influencer les résultats des prochaines élections présidentielles ».

Intimidation

Le Secrétaire général regrette également que « cette affaire se déroule dans un climat où les défenseurs/euses des droits humains sont de plus en plus victimes de violences, comme le souligne un communiqué des Rapporteurs/euses spéciaux/ales de l’ONU faisant référence à l’assassinat de Marielle Franco, qualifié de tentative ‘d’intimidation à l'encontre de tous ceux et de toutes celles qui luttent pour les droits humains et l’Etat de droit au Brésil’ ».

A propos de l'IE

L’Internationale de l'Education est composée de 400 syndicats de l’éducation dans 177 pays, elle compte justement parmi ses membres des syndicats du Brésil tels que la Confederación Nacional de Trabajadores de la Educación(CNTE) et la Federación de Sindicatos de Profesores de Instituciones Federales de Enseñanza Superior y Enseñanza Básica Técnica y Tecnológica de Brasil(Proifes).