Alors que près d’un million d’étudiant(e)s viennent d'effectuer leur rentrée scolaire au Québec, les syndicats de l’éducation ont rappelé au gouvernement provincial la nécessité qu’il tienne ses promesses afin d'assurer une éducation de qualité pour tou(te)s.
Soutenir les étudiant(e)s handicapé(e)s ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage
Deux enquêtes menées par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), une réalisée auprès de la population, et une deuxième auprès des membres du réseau scolaire, démontrent que tant la population que le personnel de l’éducation sont préoccupés par l’enjeu des étudiant(e)s handicapé(e)s ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDDA), et surtout par le manque d’accès aux services dont ils ont besoin pour les aider à réussir. Le sondage mené auprès de la population révèle notamment que 83 % des personnes sondées sont d’avis que les investissements du gouvernement pour soutenir les élèves HDDA sont insuffisants.
C’est pourquoi la Présidente de la CSQ Louise Chabot, la Présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement Josée Scalabrini, le Président de la Fédération du personnel de soutien scolaire Eric Pronovost, et la Présidente de la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec Johanne Pomerleau ont conjointement exigé que le gouvernement québécois passe maintenant de la parole aux actes en éducation.
« En juin dernier, le ministre [de l’Education, du Loisir et du Sport du Québec Sébastien] Proulx a présenté sa Politique de la réussite éducative, attendue depuis fort longtemps », a rappelé Chabot, soulignant que « se doter d’une vision, c’est bien, mais maintenant il faut du concret ».
Elle a aussi indiqué que plus de 88 % du personnel de l’éducation affirme être témoin au quotidien d’une insuffisance de services aux étudiant(e)s en difficulté et 86,5 % constatent que des étudiant(e)s de leur école ou de leur centre sont en attente des services professionnels ou de soutien auxquels ils/elles ont droit.
Accroître l’investissement gouvernemental dans les services aux étudiant(e)s
Les porte-paroles du réseau scolaire de la CSQ ont tous dénoncé « les surplus indécents accumulés par le gouvernement, et cela, au détriment des services publics ». Notant que le taux de croissance des dépenses en éducation est inférieur aux coûts de système, ils insistent sur le fait que les sommes accumulées seraient beaucoup mieux investies dans les services aux étudiant(e)s.
« Nous avons d’un côté des surplus faramineux et de l’autre des milliers d’élèves HDAA qui n’ont pas accès aux services. Il me semble que l’équation est claire, un réinvestissement massif en éducation est nécessaire. Le gouvernement doit passer de la parole aux actes », a conclu Louise Chabot.
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