L'insuffisante allocation de ressources financières pour l’éducation aux changements climatiques a suscité l'ire de l'Internationale de l'Education lors d'une récente contribution au Dialogue sur l’action pour le climat.
L'Internationale de l'Education (IE) a fait part de ses inquiétudes concernnat l'investissement dans l’éducation aux changements climatiques lors d'une discussion en panel le 16 mai pendant la cinquième édition du Dialogue sur l’action pour le climat qui se déroulait à Bonn, en Allemagne.
Trois grands mécanismes ont été présenté, à savoir le Global Environment Facility, le Fonds d’adaptation ainsi que le Fonds vert pour le climat. Bien qu’en principe ces mécanismes complexes puissent servir à financer des activités d’éducation et de formation, ce qu’ils font déjà, aucun n’est dédié spécifiquement aux changements climatiques.
Adaptation
Les changements climatiques soulèvent plusieurs problèmes urgents d’adaptation pour des pays et ce, à court et moyen termes. Cependant, cette adaptation requiert de tenir compte dès maintenant des effets actuels et futurs des changements climatiques dans les décisions et mises en place de politiques, afin d’en limiter les impacts négatifs. Les coûts de cette adaptation sont déjà estimés à des dizaines de milliards de dollars annuellement, et les pays en développement sont particulièrement exposés à cet égard.
IE: besoin d'investissements à long-terme
L'IE regrette dès lors que l’éducation aux changements climatiques, perçue comme un investissement à long terme, ne soit pas considérée prioritaire.
Durant la discussion, l'IE a réaffirmé que, si l’éducation de qualité, y compris l’éducation aux changements climatiques, bénéficiait en amont d’un financement prioritaire et adéquat à l’échelle mondiale, les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux en découlant compenseraient largement les coûts liés à des décisions politiques et économiques souvent mal avisées. Selon l'IE, d’importants gains financiers nets surgiraient alors.
Ce Dialogue sur l’action pour le climat, qui regroupe des représentant(e)s gouvernementaux/ales et de la société civile, est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable des pourparlers internationaux sur les changements climatiques. C’est le lieu où on s’informe et on échange sur tout ce qui touche à l’éducation et la formation aux changements climatiques. Si l’importance de l’éducation fut reconnue assez tôt dans le débat sur le climat et réitérée à plusieurs reprises lors de moments clés, comme récemment lors de la conclusion de l’Accord de Paris de 2015, pour l’IE, les ressources financières qui y sont affectées demeurent toujours nettement insuffisantes.