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Résolution sur la crise monétaire et l'ajustement structurel en Asie

Publié 28 juillet 1998 Mis à jour 31 mars 2017
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La crise monétaire qui a commencé en Thaïlande par une dévaluation importante du baht s’est propagée dans d’autres pays asiatiques tels que l’Indonésie et la Corée, et ces pays, pour lesquels le Fonds monétaire international se porte caution, sont forcés de prendre des mesures radicales de réformes structurelles de l’économie et de plus grande transparence de l’administration nationale. En Thaïlande, l’ensemble du budget national a été réduit de 20% et les dépenses pour l’éducation ont été sévèrement réduites, avec comme conséquence, le report de la mise en place prévue de l’extension de la durée de la scolarité obligatoire de six à neuf ans.

De plus, cette situation a été bénéfique aux organismes financiers internationaux, aux opérateurs économiques les plus influents et aux capitaux spéculatifs pour menacer, et souvent parvenir à étendre la crise à tous les pays sous-développés qui n'ont pas assez étudié en profondeur les politiques d'ajustements structurels, ni les atteintes aux droits sociaux.

Afin de corriger ce cercle vicieux, au sein duquel les pays en développement écrasés sous les dettes extérieures sont soumis à des influences défavorables à l’éducation en acceptant des prêts du FMI soumis à la condition d'adopter une politique de réforme structurelle,

le deuxième Congrès mondial de l'Internationale de l'Education, réuni à Washington D.C. (Etats-Unis) du 25 au 29 juillet 1998 demande aux organisations membres de mener les actions suivantes:

1. Exiger des gouvernements concernés et des organisations intergouvernementales visées la garantie du droit à l’éducation de base pour tous quelle sans tenir compte de la situation économique des pays.

2. Confirmer que les gouvernements des pays en développement tenteront de surmonter la crise économique dans le cadre d'un processus démocratique.

3. Encourager les gouvernements à concilier la recherche de l’efficacité économique et celle du développement humain.

4. Mesurer l’importance de la crise monétaire des pays asiatiques, la considérer comme un problème de la communauté internationale et inciter les gouvernements concernés à travailler ensemble pour vaincre la crise.

5. Appuyer les activités promouvant une réelle démocratie dans chaque pays compte tenu que la corruption politique progressait parallèlement à la réalisation de certains niveaux de démocratisation tels que la liberté de participer à la politique et la révision constitutionnelle dans les pays d’Asie.