Bon nombre de syndicats de l’éducation francophones ont pris des engagements en faveur de la réalisation de l’objectif de développement durable pour l’éducation et ont examiné les moyens d’améliorer l’enseignement fondamental dans leurs pays, en particulier à Madagascar.
L’appel a été lancé à l’occasion de la 15e Rencontre du Comité syndical francophone pour l’éducation et la formation(CSFEF), organisée du 14 au 16 novembre à Antananarivo, à Madagascar, en présence d’une centaine de représentant(e)s de syndicats de l’éducation basés dans 30 pays, notamment la Fédération chrétienne des enseignant(e)s et employé(e)s de l’éducation– seule organisation membre de l’Internationale de l’Education (IE) à Madagascar. Les représentant(e)s de cinq autres syndicats malgaches (CERVEAU, SECES, SEMPAMA, SPATUT et STEM) comptaient également parmi les participant(e)s à cet événement, qui avait pour thème « L’éducation et la formation de qualité pour toutes et tous - Les conditions décisives d’une croissance partagée et d’un développement responsable dans l’ensemble des pays francophones et en particulier à Madagascar : perspectives et propositions du mouvement syndical enseignant. »
ODD 4
Les conditions à mettre en œuvre pour la réalisation de l’ Objectif de développement durable pour l’éducation (ODD4), y compris les financements et la contribution du mouvement syndical, ont fait l’objet de deux tables rondes, auxquelles ont participé les représentant(e)s de l’ UNICEF et de la Campagne du réseau africain en faveur de l’Education pour Tous.
Lors de la Rencontre, le CSFEF s’est fixé plusieurs priorités pour les deux prochaines années: mener des actions en vue de convaincre les Etats et les gouvernements de la Francophonie de prendre de véritables engagements en faveur de la réalisation de l’ODD4, poursuivre la lutte contre la marchandisation de l’éducation, renforcer les capacités des syndicats de l’éducation de la Francophonie en matière de représentativité, et définir des actions pour l’unité, le contrôle citoyen de l’action publique, la communication, la syndicalisation et le dialogue social.
Crise de l’éducation à Madagascar
« Cette rencontre a mis en lumière les conditions particulièrement précaires dans lesquelles travaille le personnel enseignant à Madagascar », a souligné Duncan Smith, représentant de l’IE. Les résultats de l’étude menée par le Programme pour l’analyse des systèmes d’éducation (PASEC) de la Conférence des Ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (CONFENMEN) dans 10 pays francophones d’Afrique subsaharienne en 2014, ainsi qu’à Madagascar, ont été présentés aux participant(e)s. Ces résultats ont révélé que les compétences en langues et en mathématiques des enfants malgaches à l’issue du cycle primaire figurent parmi les plus faibles du continent.
Vidéo sur l'éducation à Madagascar:
Nouveau Bureau du CSFEF
Un nouveau Bureau du CSFEF a été élu pour une période de deux ans (2016-2018), dont la composition est la suivante:
· Président: Jean-Hervé Cohen (SNES-FSU/France)
· Secrétaire général: Luc Allaire (CSQ/Québec)
· Déléguée Canada et trésorière: Brigitte Bergeron (CTF-FCE/Canada)
· Vice-président Nord et délégué France 1: Joël Olive (UNSA-Education/France)
· Vice-présidente Sud et déléguée Afrique de l’Ouest: Awa Wade (UDEN/Sénégal)
· Délégué Afrique centrale: Augustin Tumba Nzunji (FENECO/République démocratique du Congo)
· Délégué Afrique de l’Est: Jugduth Seegum (GTU/Île Maurice)
· Délégué Afrique du Nord: Slim Ghriss (SGEB/Tunisie)
· Déléguée Suisse: Josy Stolz (SER/Suisse)
· Déléguée France 2: Michelle Olivier ( SNUipp-FSU/France)
· Délégué Europe orientale: Adrian Voica (FSLE/Roumanie)
· Déléguée Québec: Louise Chabot (CSQ/Canada).