Les syndicats enseignants ouvrant la voie, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues d’Argentine pour marquer leur opposition à la réforme de l’éducation voulue par le gouvernement, qui prévoit des réductions des dépenses, et pour exiger des autorités la reprise du dialogue social.
Les affiliés argentins de l’Internationale de l’Éducation (IE), la CTERA, la CONADU et la CEA, ont organisé conjointement une journée nationale de protestation, résultat de l’escalade dans l’affrontement avec le gouvernement conservateur et d’une « absence déclarée de solutions aux problèmes de l’éducation à l’échelle provinciale et nationale », selon le communiqué publié. Opposés aux réductions des dépenses sociales décidées par le gouvernement de Mauricio Macri, en particulier dans le secteur de l’éducation, les syndicats se sont mis d’accord sur un plan d’action national qui comprend :
- la journée nationale de grève du 24 août, avec des manifestations dans les provinces ;
- leur participation à une marche nationale réunissant syndicats et autres organisations du 31 août au 2 septembre et convergeant vers l’emblématique Place de Mai à Buenos Aires ;
- l’organisation d’une journée nationale pour la justice des droits de l’homme le 21 septembre et
- le renforcement des stratégies provinciales de négociation face au refus des autorités locales de rouvrir les négociations.
La réouverture du dialogue social est la première des revendications mentionnées par les syndicats dans leur déclaration commune. Celle-ci réclame également une hausse salariale, le respect des accords existants, la poursuite des programmes éducatifs nationaux, le rejet de toute modification de l’âge de la retraite et une hausse du budget national alloué à l’éducation équivalent à 10 pourcent du PNB.