Des dirigeant(e)s de syndicats de l’éducation en Afrique de l’Ouest francophone ont débattu d'une approche de l'éducation inclusive fondée sur les droits, particulièrement pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées.
Sous l’égide de la région Afrique de l’Internationale de l’Education (IE), 19 dirigeant(e)s syndicaux/ales membres de la Fédération des Syndicats de l'Education Nationale et de la Fédération Nationale des Syndicats de l’Education du Togo se sont réuni(e)s du 11-13 novembre à Lomé, au Togo, en atelier sous régional sur l’éducation inclusive « Uni(e)s pour une éducation inclusive de qualité dans la diversité ».
Après avoir examiné des cas d’exclusion dont sont victimes certains groupes, particulièrement ceux touchés par la discrimination, l'homophobie et la stigmatisation en lien avec l'éducation au niveau national, les participant(e)s ont échangé des informaitons sur le statut et les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) et partagé des témoignages sur les réalités communes dans leurs pays.
Un tour de table a permis aux participant(e)s de développer leur compréhension des problématiques relatives aux personnes LGBTI.
Un tour de table a permis aux participant(e)s de développer leur compréhension des problématiques relatives aux personnes LGBTI. Ils/Elles ont reconnu que ces questions ne représentent pas un phénomène nouveau et importé, mais plutôt une réalité de tous temps et lieux qui nécessite d’être bien cernée et discutée.
Les participant(e)s ont reconnu l'existence de diverses minorités devant être protégées. Ils/Elles ont toutefois noté que les personnes ayant une orientation sexuelle différente de celle de la majorité font constamment l’objet d’attaques et de violation de leurs droits humains.
Les discussions ont été alimentées par: les diverses résolutions adoptées aux Congrès de l’IE sur les droits des LGBTI, de même que la politique de l’IE sur la non-discrimination dans l’accès à l’éducation de qualité; les standards en matière de droits humains et l’examen de la situation juridique quant aux droits des LGBTI en Afrique occidentale; l’impact de la diversité culturelle et sexuelle sur la réalisation de l’Objectif de développement durable 4, « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie »; et les rôles et responsabilités des organisations de l’éducation en vue d’assurer l’égalité et la non-discrimination dans le secteur de l’éducation.
A la fin de cet atelier de trois jours, les participant(e)s ont présenté des recommandations et élaboré des plans stratégiques de formation, d’information et de plaidoyer sur le droit à une éducation inclusive pour tou(te)s, sans exclusion. Les participant(e)s ont notamment convenu de faire en sorte, une fois de retour dans leur pays, que leurs organisations syndicales:
- Redoublent leurs efforts pour faire de l’éducation inclusive de qualité dans la diversité une réalité;
- Contribuent à élargir le champ de l’inclusion en aidant les enseignant(e)s à devenir plus efficaces dans leur réponse aux besoins des personnes LGBTI; et
- Travaillent à l'amélioration de pratiques d'enseignement qui mettent en valeur le respect et la diversité et levent les obstacles tels que les préjugés et la violence.
Les participant(e)s ont aussi recommandé que l’IE sensibilise et augmente la capacité des syndicats à développer des plans d’action promouvant le respect envers tou(te)s, y compris les personnes LGBTI, en mobilisant le nécessaire soutien des organisations membres.