Ce 24 juillet, le 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education a affirmé son soutien envers le nouveau Document politique de l’IE sur les droits humains et syndicaux.
Ce document décrit de quelle façon les droits humains et syndicaux viennent renforcer le travail accompli par les syndicats de l’éducation et leur octroie le mandat d’agir au nom de leurs membres. Il reflète les valeurs et les objectifs fondamentaux promus par l’Internationale de l’Education au travers de ses Statuts, de ses politiques et de son programme d'activités. Il vient également consolider le Document politique sur l’éducation adopté en 2011 par le 6e Congrès mondial.
Ce document souligne les principes associés aux droits humains dans un monde globalisé, à l’éducation pour le monde que nous souhaitons, au rôle des syndicats de l’éducation, aux droits des travailleurs/euses de l’éducation, ainsi qu’aux droits des enfants et des élèves.
Les droits ne sont pas à vendre
Parmi de nombreux points, « la résolution reconnaît l’amélioration des conditions de travail », a déclaré Mugwena Maluleke du South African Democratic Teachers’ Union(SADTU, Afrique du Sud), qui a présenté le document au Congrès, au nom du Bureau exécutif de l’IE. « Cette résolution nous appelle à défendre la liberté syndicale en tant que droit humain fondamental. Elle invite chacun d’entre nous à promouvoir et à défendre les droits des enfants et des élèves. Ces droits ne sont pas à vendre. »
« Les syndicats, et plus particulièrement les syndicats de l’éducation, luttent également contre les inégalités, en faveur de l’élargissement des opportunités, du renforcement de la confiance, de la démocratie et de la justice sociale. », a-t-il poursuivi. « Tous ces combats sont étroitement liés à l’exercice efficace de l’ensemble des droits humains, et en dépendent. Seuls la protection et le respect des droits humains sont en mesure de venir contribuer au progrès économique et social, et de nous permettre de vivre dans des sociétés décentes. »
Dignité
« Nous devons lutter en faveur de la dignité au travail, d’un travail décent et du dialogue social », a déclaré Silvia Joaquin, de la Federação Nacional dos Sindicatos de Educação(FNE, Portugal), dans le cadre du débat. Associée au document politique de l’IE, cette nouvelle approche fondée sur les droits offre aux syndicats un outil puissant leur permettant de négocier avec les gouvernements, un outil basé sur les droits humains et syndicaux fondamentaux, reconnus universellement, a ajouté Kolbjorg Odegaard, de l' Union of Education Norway.
« Chaque fois que nous parvenons à faire valoir nos droits, que ce soit de façon individuelle ou collective, nous renforçons nos droits communs et nous nous imposons en tant qu'acteurs faisant partie intégrante d’un mouvement syndical fort, indépendant de tout intérêt commercial », a précisé Maria Ronn, Lärarförbundet(Suède).
Dans une contribution collective, Randi Weingarten, de l’ American Federation of Teachers(Etats-Unis), et Juan Diaz de la Torre, du Sindicato Nacional de Trabajadores de la Educación(Mexique), ont déclaré que leurs syndicats avaient noué un partenariat basé sur la croyance commune que l’accès à une éducation publique de haute qualité constituait un droit civil et humain majeur.
Photo: François Beauregard