Les 27 et 28 août, les enseignant(e)s du Paraguay sont descendus dans les rues pour réclamer le droit à un budget décent pour l'éducation publique. L'Internationale de l'Education condamne la répression dont nombre d'entre eux ont été victimes.
L' Unión Nacional de Educadores(UNE-SN) et la Organización de Trabajadores de la Educación del Paraguay(OTEP-SN), toutes deux affiliées à l'Internationale de l'Education, ont participé à la mobilisation. La manifestation pacifique a cherché à attirer l'attention sur l'effet négatif de l'absence de budget de l'éducation, qui se répercute principalement sur les personnes les plus vulnérables économiquement.
Les enseignant(e)s font valoir que le budget de l'Etat est suffisant pour financer la formation, les infrastructures, l'alimentation scolaire, le kit scolaire, les salaires et les avantages différés, entre autres. Les infrastructures précaires, le manque de livres et la rationalisation budgétaire des enseignant(e)s affectent précisément les domaines dans lesquels de plus amples investissements devraient être faits.
Malgré avoir averti les autorités compétentes de la manifestation, les manifestant(e)s ont été battu(e)s par la police, dont deux collègues de l'UNE-SN, ainsi qu'un journaliste et une étudiante.
L'Internationale de l'Education, par le biais de son bureau régional en Amérique latine, a appelé les autorités et le Gouvernement du Paraguay à mettre fin à leur répression constante dirigée contre les manifestations enseignantes qui demandent le renforcement et la défense de l'éducation au titre de droit humain, de même que les droits du travail qui s'appliquent par la loi aux travailleurs/euses de l'éducation.
Cette même semaine, l'IE a appuyé une plainte officielle émise par le syndicat UNE-SN adressée à l'Organisation Internationale du Travail, dans laquelle sont détaillées les atteintes à la liberté d'association qui ont lieu dans le pays.