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Internationale de l'Education
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Afrique: une éducation de qualité contribuera à l’essor du développement

Publié 29 janvier 2014 Mis à jour 12 février 2014
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L’éducation de qualité pourrait revêtir un rôle fondamental dans le développement du continent africain au cours des 50 prochaines années, selon l’avis du Dr Nkozazana Diamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine. Ses commentaires ont été inclus dans un courriel du futur », envoyé lors de la séance de réflexion des ministres du Conseil exécutif de l’Union africaine qui s’est tenu à Bahir Dar, en Ethiopie, du 24 au 26 janvier.

« Ce qui est intéressant, c’est le rôle joué par des générations successives de jeunes africaines et africains », a indiqué Zuma dans le courriel qu’elle adressé à un garçon hypothétique du nom de Kwame, en l’an 2063.  « Déjà en 2013, lors des célébrations du Jubilé d’or, ce sont les jeunes qui ont remis en question haut et fort les lents progrès accomplis vers l’intégration. Ils ont formé des clubs de l’Union africaine dans les écoles et les universités à travers le continent, et ont créé des liens entre eux par le biais des réseaux sociaux. Nous avons assisté à un mouvement important en faveur de l’intégration, de la libre circulation des personnes, de l’harmonisation de l’éducation et des qualifications professionnelles. L’Université Panafricaine et en effet le secteur universitaire et l’intelligentsia ont joué un rôle déterminant dans ce mouvement. »

L’ascension des femmes

Elle insiste qu’en 2063, l’Afrique sera la troisième plus grande économie du monde. Comme cela a été souligné lors de la séance de réflexion des ministres à Bahir Dar en janvier 2014; nous y sommes parvenus en trouvant l’équilibre  entre les forces du marché et des Etats développementistes  forts et responsables et des systèmes de certification de l’énergie renouvelable (CER) pour donner une impulsion aux  infrastructures, à la mise  en place de services sociaux, à l’industrialisation et à l’intégration économique, souligne-t-elle.

Zuma conçoit  qu’une révolution agraire aura un impact social considérable. « Le statut des femmes,  travailleuses de la terre traditionnellement, s’est amélioré de manière exponentielle. Les filles, condamnées à un avenir dans la cuisine ou dans les champs dans un passé pas si lointain, possèdent actuellement les mêmes chances que les garçons d’acquérir une éducation moderne (et d’être propriétaire d’une ferme ou d’une exploitation agroalimentaire). Aujourd’hui les  femmes africaines ont accès à des tracteurs et  à des systèmes d’irrigation qui peuvent se monter facilement. »

Sur la côte Est, elle ajoute, les anciens Etats insulaires des Seychelles, des Comores, de Madagascar et de Maurice sont les figures de proue de l’économie bleue; leurs universités et leurs instituts de recherche attirent des océanographes et des étudiant(e)s du monde entier.

Si je devais sélectionner un élément qui pourrait contribuer à la paix sur le Continent africain, elle souligne que ce serait l’engagement des dirigeants africains à investir dans le peuple Africain, particulièrement la responsabilisation des jeunes et des femmes. En 2013, rappelle-t-elle, il avait été dit que l’Afrique avait besoin d’une révolution en matière de compétences et qu’elle devait changer son système d’éducation pour former des jeunes qui ont le sens de l’innovation et de l’entreprenariat et les munir de valeurs panafricaines fortes.

Un financement approprié

« Bien sûr, un tel changement ne pourrait avoir lieu sans que l’Afrique n’assumesa propre transformation, y compris le financement de son développement », a déclaré Zuma. « Comme l’un/e de nos honorables ministres des Affaires étrangères l’a déclaré en 2014: L’Afrique est riche, mais les Africains sont pauvres. »

Elle a ajouté que l’Afrique pourrait enregistrer une véritable renaissance tant au niveau de l’éducation préscolaire, que de celui du primaire, du secondaire, du technique, du professionnel et de l’éducation supérieure grâce aux investissements des gouvernements et du secteur privé, et ce dans le domaine de l’éducation, de la technologie, de la science, de la recherche et de l’innovation.

Elle insiste aussi sur l’importance des services publics de qualité pour le développement de l’Afrique : « Avec l’appui de nos campagnes concertées pour éradiquer les maladies principales, pour fournir l’accès aux services de santé, à une bonne alimentation, l’énergie et un logement, notre peuple est en effet devenu et représente toujours notre ressource la plus importante. Pouvez-vous le croire mon cheri, même le paludisme est une chose du passé ».

Responsabilité du Gouvernement

L’IE se réjouit de l’avis de la Présidente de la Commission de l’Union africaine qu’une éducation de qualité peut s’avérer un outil puissant pour le développement, voire le plus puissant, adéclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire généralde l’IE. « Il doit figurer en tête de liste du programme de développement mondial.

L’IE partage également l’avis que les Gouvernements, en Afrique et dans le monde entier, sont responsables de financer adéquatement les services publics de qualité, notamment l’éducation.