L'Uganda National Teachers' Union (UNATU) a annoncé que ses membres feront grève à partir du 14 septembre. Cette réaction fait suite à l'échec du gouvernement d'augmenter le salaire des enseignant(e)s de 20 % dans le budget 2013-2014.
L'UNATU a envoyé un préavis de 90 jours à l'Organisation nationale des syndicats (NOTU), un organisme-cadre regroupant les travailleurs/euses ougandais(es) et fort de 20 syndicats affiliés, dont l'UNATU. Dans ce préavis, l'UNATU a indiqué que son intention de mener une action syndicale contre le gouvernement était due au non respect de l'accord conclu en 2011 entre le Président ougandais et le syndicat d'enseignant(e)s.
L'accord prévoyait l'augmentation de 50 % des salaires des enseignant(e)s, en trois paliers : 15 % en 2012-2013, 20 % en 2013-2014 et 15 % en 2014-2015.
Suite à cet accord, l'UNATU a annulé une grève prévue en 2001, étant entendu que le gouvernement respecterait son engagement d'augmenter les salaires de 50 %.
Décision de grève
Le 25 juin, le Comité de direction national de l'UNATU a décidé à l'unanimité d'entreprendre une action de grève si le gouvernement refuse d'honorer son engagement et ses obligations.
La loi prévoit un préavis de 90 jours - notification à la Présidence du Conseil national de négociation et de consultation - concernant les intentions de grève. Cette notification prendra fin le 14 septembre.
Soutien de la confédération syndicale nationale
Au cours d'une réunion qui s'est tenue le 3 juillet, les membres du Conseil central de gouvernance de la NOTU ont décidé à l'unanimité d'exprimer leur solidarité avec l'UNATU et de la soutenir dans son action syndicale.
Dans une lettre adressée au Président ougandais et datée du 4 juillet, le Secrétaire général de l'UNATU Peter Christopher Werikhe a écrit que : « dans un acte de solidarité avec le syndicat des enseignant(e)s, la NOTU demande spécifiquement que
- les 20 % d'augmentation de salaire prévus dans l'accord l'année dernière soient payés sans conditions.
- le Parlement de la République d'Ouganda ne passe pas le budget de l'année fiscale 2013-2014 sans provision pour le payement de l'augmentation salariale des enseignant(e)s.
- si le gouvernement refuse d'honorer son accord, une grève nationale de tou(te)s les travailleurs/euses soit déclarée à la fin de la période de préavis. »
Il a ajouté que les membres de la NOTU ont décidé que cette grève ne concernerait pas uniquement les enseignant(e)s, mais l'ensemble de la force de travail ougandaise, selon le principe « un coup porté à l'un(e) est un coup porté à tout(te)s ».
IE : des conditions de travail et de vie décentes pour les éducateurs/trices
« L'IE soutient nos collègues ougandais(es) dans leur lutte pour le respect de l'accord signé par le gouvernement, » a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE. « Nous demandons instamment aux autorités publiques ougandaises de tenir leur promesse et de payer sans délai les 20 % d'augmentation de salaire pour assurer que les éducateurs/trices ougandais(es) puissent travailler et vivre dans des conditions décentes. C'est la seule manière de garantir une éducation de qualité pour tous dans ce pays.»