Le mouvement syndical international fera part de trois demandes principales au Sommet Rio+20 qui se tiendra du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro, au Brésil.
Les demandes concernent l'investissement dans des emplois verts et décents à l'horizon 2015, la mise en œuvre universelle d'un socle de protection sociale et l'introduction d'une taxe sur les transactions financières (TTF).
La Conférence des Nations Unies sur le développement durable a pour objectif de coordonner le soutien international en vue de la mise en place d'une économie mondiale verte centrée sur l'équité sociale et la durabilité. Plus de 50.000 participant(e)sissu(e)s des gouvernements, du secteur privé, des syndicats, des ONG et autres parties prenantes se rassembleront à Rio en vue de débattre de questions clés, telles que l'emploi, l'énergie et l'alimentation.
Une question syndicale
Les syndicats feront entendre leur voix lors de cet important forum par le biais de leur participation à une série d'événements organisés avant le Sommet. Par exemple, l'Assemblée syndicale sur le travail et l'environnement a déjà rassemblé plus de 200 délégations syndicales nationales et internationales à Rio, du 11 au 13 juin.
L'Assemblée a appelé tous les pays à investir au moins deux pour cent de leur produit intérieur brut par an pour mettre leur économie sur la voie de l'écologie. Cela générera de nouveau « emplois verts » et contribuera à la fois à la réduction de la pauvreté et au progrès social.
Parallèlement, les syndicats demandent un socle universel de protection sociale, c'est-à-dire un ensemble de droits sociaux fondamentaux pour toutes et tous, y compris l'enseignement fondamental, les soins de santé, les allocations familiales et l'aide sociale pour les travailleurs/euses à faible revenu. Ces droits devraient être mis en œuvre par le biais de la législation nationale et progressivement renforcés en fonction du développement économique de chaque pays.
Les syndicats utiliseront le Sommet Rio+20 comme plate-forme mondiale pour demander, une fois de plus, la mise en œuvre d'une TTF. Cela permettra de financer la lutte contre le changement climatique, ainsi que de s'attaquer aux causes profondes de la crise économique mondiale, par le biais de sérieuses réformes du secteur financier.
La profession enseignante trace la voie
L'IE soutient fermement la démarche en vue d'une économie verte durable, comme souligné dans la Résolution de l'IE sur la mobilisation des syndicats de l'éducation à propos des changements climatiques adoptée lors de son Congrès de 2011 en Afrique du Sud. L'IE considère également que les enseignant(e)s et leurs syndicats jouent un rôle central pour forger des économies durables et des communautés saines et que, par conséquent, l'éducation peut tracer la voie vers une nouvelle société verte.
Toutefois, il y a encore un long chemin à parcourir. « Le défi majeur de Rio+20 consiste à passer de la théorie à la pratique, en recherchant l'engagement des dirigeants mondiaux et en les persuadant de s'engager en faveur de mesures concrètes et contraignantes », a déclaré le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen.
Van Leeuwen a loué les initiatives prises par les enseignant(e)s en faveur d'une nouvelle société verte, y compris les programmes scolaires et les programmes de formation verts, et il a souligné que les éducateurs/trices du secteur public étaient à l'avant-garde du développement durable.
Mettre l'éducation au cœur de l'agenda
Afin de permettre à la société civile de participer de manière directe au Sommet Rio+20, le gouvernement brésilien a organisé, avec le soutien des Nations Unies, les Dialogues du développement durable.
Durant ces Dialogues, qui se tiendront du 16 au 19 juin, des experts et des acteurs de la société civile se rassembleront pour décider quelles recommandations devraient être soumises directement aux gouvernements lors de la Séance de haut niveau de la Conférence Rio+20.
Vous pouvez influencer les décisions sur les recommandations soumises. Nous vous encourageons à voter ici pour les points suivants:
- Mettre l’éducation au cœur de l’agenda des Objectifs durables pour le développement(sous la rubrique: Le taux de chômage, le travail décent et les migrations);
- Améliorer le capital humain en favorisant l’accès à la santé, notamment génésique, les investissements dans l’éducation et l'autonomisation des femmes (sous la rubrique: Le taux de chômage, le travail décent et les migrations);
- Promouvoir l’éducation au niveau mondial pour éradiquer la pauvreté et arriver à un développement durable (sous la rubrique: Le développement durable pour lutter contre la pauvreté).