Les enseignant(e)s des écoles publiques brésiliennes participent à une grève nationale du 14 au 16 mars. L'affilié de l'IE, la Confederação Nacional dos Trabalhadores em Educação (CNTE), coordonne le mouvement de grève à l'échelle nationale.Celui-ci est motivé par deux revendications principales.
Le salaire minimum La première revendication concerne l'application du salaire minimum national aux employé(e)s de l'éducation. En effet, le salaire minimum a fait l'objet d'un accord convenu en 2008 par le gouvernement de Lula da Silva. Cet accord a lui-même été entériné par une loi fédérale ( Lei Nacional do Piso do Magistério). Toutefois, cette loi n'a jamais été appliquée au niveau des états et des municipalités. Selon la CNTE, les enseignant(e)s de 17 états brésiliens sont sous-payés, et reçoivent parfois à peine deux tiers du salaire minimum.
Augmenter les investissements La deuxième revendication consiste à accroître les investissements dans l'éducation jusqu'à 10% du PIB, ainsi qu'à obtenir l'approbation du nouveau Plan national d'éducation. Le plan a été élaboré en 2010, avec la participation des syndicats, dans le but d'améliorer l'égalité d'accès à l'éducation et d'en renforcer la qualité.
« Nous ne laisserons pas les gouverneurs d'état et les maires en paix, tant que cette loi relative au salaire minimum ne sera pas appliquée dans son intégralité », a déclaré le Président de la CNTE, Roberto Leão, exprimant la détermination des syndicats à poursuivre leur lutte pour des salaires équitables et des conditions de travail décentes pour les enseignant(e)s.
L'accès universel Une lettre ouverte de la CNTE à la société brésilienne concernant l'action de grève indique: « Cette grève marquera le début d'une série d'actions visant à promouvoir l'accès universel à une éducation publique laïque de qualité, qui favorise l'équité. Notre rôle est de revaloriser la profession enseignante. »
La lettre conclut : « Nous mènerons des actions en justice contre les gouverneurs d'état et les maires qui ne respectent pas la loi concernant le salaire minimum national pour les employé(e)s de l'éducation. Nous prendrons des mesures juridiques au niveau national, et nous souhaitons également recourir à l'introduction d'une plainte formelle auprès de l'Organisation internationale du Travail et d'autres institutions internationales pertinentes. »
L'IE manifeste sa solidarité avec les enseignant(e)s brésilien(ne)s qui luttent pour obtenir des conditions de travail décentes et améliorer l'enseignement.