Plus de 2.000.000 travailleurs/euses britanniques du secteur public vont organiser une grève nationale demain pour protester contre la réduction de leur retraite pouvant aller jusqu’à 25% de moins. Les membres affiliés de l’IE, le NUT, la NASUWT, l’ATL et l’UCU, seront en tête de la manifestation.
Il s’agit de la plus grande manifestation syndicale qui a eu lieu au Royaume-Uni depuis ledit «hiver du mécontentement» à la fin des années 70, lorsqu’une grève générale du secteur public a paralysé le pays pendant plusieurs mois.
Ce qui se démarque fortement de cette époque, c’est qu’une majorité considérable de citoyen(ne)s britanniques soutiennent fortement la grève. Selon le sondage diffusé aux actualités par la BBC hier, 61% des gens soutiennent les grévistes, et 67% pensent que les ministres du gouvernement britannique font un mauvais travail pour gérer la crise économique.
Dans cette grève, les syndicats protestent contre une série de réformes des retraites, y compris une hausse des cotisations annuelles qui s’élèvera à £2,8 billions d’ici 2014-2015, à commencer par une augmentation de £ 1,1 billion l’année prochaine, suivi par £ 1,1 billion et ensuite £ 0,6 billions au cours des deux années suivantes.
Les dirigeant(e)s syndicaux/ales ont décrit les hausses comme étant un «impôt» arbitraire qui aidera le gouvernement britannique à réduire le déficit mais ne contribuera en rien au maintien des quatre régimes de retraite dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la fonction publique et des administrations municipales.
En émettant un commentaire à ce sujet, Christine Blower, Secrétaire générale du NUT a souligné: «Ce conflit a été créé par un gouvernement résolu à faire approuver la réforme des retraites et endommager irrémédiablement les retraites des enseignant(e)s. Le problème a unifié la profession enseignante, comme il le sera démontré demain. Cette grève n’a rien à voir avec des «militant(e)s», mais concerne l'intégralité des enseignant(e)s et des chefs d’établissements qui ne croient pas que le gouvernement soit juste ou raisonnable.»
En ce qui concerne le thème connexe des coupes budgétaires récentes dans les services publics, le Secrétaire général de la NASUWT, Chris Keates, a souligné : « au lieu d’attaquer les retraites des travailleurs/euses ordinaires du secteur public, le gouvernement devrait mettre fin à la perte de billions de livres sterling chaque année du fait de l’évitement fiscal et de l’évasion fiscale commis par les entreprises multinationales et les super riches, en priorité ».
Le Secrétaire de l’IE, Fred Leeuwen a déclaré: «La politique actuelle du gouvernement britannique en matière d’éducation ramène le système d’éducation du pays à son passé plus élitiste, portant atteinte au principe de base démocratique que l’ «éducation est un droit, et non pas un privilège». Avec le soutien important d’une majorité de personnes ordinaires au Royaume-Uni, le mouvement syndical de demain aidera à contrer ces coupes budgétaires catastrophiques des conditions de travail des enseignants/tes et de l’éducation de qualité pour tous/tes.»