Lärarförbundet, un des affiliés de l'IE en Suède, s'est réjoui de l'engagement pris par son gouvernement d'investir 7 milliards de couronnes suédoises (1 milliard de dollars américains), sur les quatre prochaines années, pour améliorer la formation des enseignant(e)s, élever le niveau d'enseignement des mathématiques et améliorer les taux de réussite dans les lettres et les sciences sociales.
La Présidente du Lärarförbundet et membre du Bureau exécutif, Eva-Lis Sirén, a souligné:
« Dans sa proposition budgétaire, le gouvernement introduit des investissements importants pour créer des perspectives de carrière convenables pour les enseignant(e)s. Cela va dans la bonne direction, puisqu'il est essentiel d'augmenter les salaires des enseignant(e)s et de revaloriser la profession enseignante pour assurer la qualité de l'éducation. »
Le Ministre suédois des Finances, Anders Borg, à la différence de beaucoup trop de ses collègues européens, a pris la décision d'élargir le budget consacré à l'éducation afin de faire face à la crise économique actuelle. Cette décision fait suite à l'engagement pris par le Premier ministre, Frederik Reinfeldt, de faire un investissement majeur dans la formation des enseignant(e)s pour la période 2012-15, dans le cadre des réformes éducatives.
Le but de ce financement accru est de redresser le niveau des salaires comparativement bas pour les enseignant(e)s suédois(es), ces salaires étant fixés par les autorités locales plutôt que nationales. Les enseignant(e)s suédois(es) sont actuellement faiblement rémunéré(e)s, en comparaison avec d'autres professions. La différence de salaire entre les enseignant(e)s récemment diplômé(e)s et celles et ceux ayant 15 ans d'expérience ou plus est également très faible. Par conséquent, la profession n'attire plus les diplômé(e)s les plus brillant(e)s, et beaucoup des meilleur(e)s enseignant(e)s s'en vont.
Jan Björklund, Ministre de l'Education et de la Recherche, a déploré: « Il y a plusieurs décennies, les jeunes les plus brillants de leur génération briguaient une carrière d'enseignant(e). Ce n'est plus le cas maintenant. Des enquêtes récentes montrent que les candidat(e)s accepté(e)s dans les établissements d'enseignement supérieur et les universités en vue de suivre une formation pour enseigner ont des notes sensiblement plus faibles qu'il y a vingt ans. »
Les investissements prévus visent par ailleurs à offrir des « perspectives de carrière » pour faire en sorte que les enseignant(e)s qui augmentent activement leurs compétences par le biais de la formation soient financièrement récompensé(e)s.
Au total, huit projets seront soutenus par le gouvernement, notamment l'établissement d'un programme doctoral à l'intention des enseignant(e)s, et du soutien pour la formation au leadership des directeurs/trices d'établissements.