La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) a invité les enseignants à célébrer la Journée nationale des autochtones, qui a lieu le 21 juin, afin d'honorer et de célébrer la culture, l'héritage et la contribution des populations autochtones d'Amérique du Nord et de leurs descendants.
Au Canada, plus d'un million de personnes se considèrent membres d'un des trois principaux groupes autochtones du pays : Premières nations, Inuits ou Métis.
La FCE a réaffirmé son engagement aux questions et à l'éducation autochtones en publiant, en mars, les résultats d'une étude importante, intitulée « Etude sur les connaissances et l'expérience professionnelles des enseignants autochtones des écoles canadiennes».
L'objectif de l'étude, réalisée avec le Comité consultatif de l'éducation autochtone de la FCE et financée par le Conseil canadien sur l'apprentissage, est de répondre au besoin urgent d'améliorer et de promouvoir l'éducation autochtone dans les écoles publiques.
L'auteure de l'étude, Dr. Verna St. Denis de l'Université du Saskatchewan, a interviewé 59 enseignants autochtones afin d'apprendre de leurs connaissances et expériences professionnelles sur la façon de mieux promouvoir et appuyer la réussite des étudiants autochtones.
Les enseignants autochtones interviewés sont nombreux à penser que, malgré l'utilité des initiatives, telles que la Journée des autochtones et les programmes de préservation du patrimoine national, il ne «suffit pas d'enseigner le contenu autochtone pendant une semaine ou un mois; l'enseignement du contenu et des perspectives autochtones doit, au contraire, être une pratique régulière.»
L'étude de la FCE souligne l'importance d'intégrer le contenu autochtone dans le curriculum de manière transversale, c'est-à-dire sans l'isoler des autres contenus.
Pour reprendre les mots employés par un enseignant interviewé, «jusqu'à présent, ceci est considéré comme une leçon à part alors qu'il doit s'agir d'un contenu ordinaire.»
La Présidente de la FCE, Mary-Lou Donnelly, a ajouté : «La salle de classe est le lieu idéal pour mettre en valeur la diversité unique de ces populations.»
En octobre 2009,la FCE a demandé au gouvernement canadien de signer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des Peuples autochtones de 2007. La déclaration ne lie pas juridiquement mais elle établit des critères qui peuvent être utilisés pour évaluer le traitement par un pays de ses populations autochtones, a indiqué Donnelly.
Parmi les quatre pays ayant voté contre la déclaration, le Canada reste le dernier à ne pas l'avoir encore adoptée. L'Australie a signé la déclaration en 2009. En avril, la Nouvelle-Zélande a signé la déclaration et les Etats-Unis ont décidé de revoir leur position.