Ce 5 décembre, à San José, au Costa Rica, s’est tenue la 11e Réunion régionale de l’Internationale de l’Éducation pour l’Amérique latine (IEAL) consacrée à l’enseignement public et aux peuples autochtones.
Ont participé à cette 11e rencontre régionale des représentant·e·s des peuples autochtones affilié·e·s aux syndicats CEA/Argentine, CTERA/Argentine, CNTE/Brésil, ANDE/Costa Rica, SEC/Costa Rica, STEG/Guatemala, COLPROSUMAH/Honduras, MPU/Panama, OTEP/Paraguay et SUTEP/Pérou.
La journée a commencé par une cérémonie de bienvenue dirigée par Merlyn José Hidalgo, enseignante autochtone bribri du Costa Rica, à laquelle ont pris part les personnes qui assistaient à la réunion.
Des messages de bienvenue ont ensuite été prononcés par Gabriela Bonilla, représentante du bureau régional de l’Internationale de l’Éducation pour l’Amérique latine (IEAL), Yorgina Alvarado (SEC, Costa Rica), vice-présidente de l’IEAL, Gilda Montero (ANDE, Costa Rica), membre du Comité régional de l’IEAL, et Fátima Silva (CNTE, Brésil). Les participant·e·s ont également entendu un message de Gina Pancorbo, coordinatrice de la recherche, des politiques et du plaidoyer à l’IE.
Les interventions de Gina Pancorbo et de Gabriela Bonilla ont permis aux participant·e·s de prendre connaissance des résolutions adoptées par l’Internationale de l’Éducation en matière d’éducation des peuples autochtones et de lutte contre la crise climatique au niveau mondial.
Selon Mme Bonilla, le fait de disposer de ces documents « nous donne la possibilité, au travers de nos syndicats ou de nos autorités éducatives, d’affirmer : ‘C’est l’IEAL qui le dit’. Et de nous appuyer sur ces instruments pour influencer la prise de décisions. »
Elle a également rappelé qu’il n’est pas possible d’évoquer l’éducation autochtone sans tenir compte des différends et des conflits que vivent ces peuples et dans lesquels s’inscrivent les communautés éducatives.
Renforcer l’éducation autochtone et nos organisations
Au cours de la journée, les participant·e·s ont travaillé en groupes pour discuter de l’état de la politique d’éducation autochtone dans leur pays ainsi que des conditions de travail des enseignant·e·s autochtones.
Parmi les principaux enjeux relevés figuraient, notamment, les lois sur l’éducation autochtone qui, faute de budget, ne sont pas mises en œuvre, les conditions de travail instables des enseignant·e·s autochtones, le faible accès à la formation, les charges de travail excessives et les problèmes d’infrastructure.
L’impact du changement climatique sur les communautés et le manque de présence des autorités ont également été mentionnés.
Face à ces situations, l’accent a été mis sur la nécessité de promouvoir la solidarité entre les enseignant·e·s autochtones des différents syndicats, d’adapter les contenus et les calendriers aux dates importantes pour les peuples autochtones et de défendre l’éducation bilingue et multiculturelle, entre autres.