Dans l'archipel du Cap-Vert, un récent cycle de négociations entre le gouvernement et les syndicats d'enseignant·e·s a mis en lumière le besoin critique d'augmenter le financement de l'enseignement public. Bien qu'elles soient parvenues à un consensus sur certaines revendications, les deux parties restent dans l'impasse en ce qui concerne l'actualisation des salaires, les syndicats proposant un montant légèrement supérieur à 107.000 escudos (environ 960 euros).
Le ministre de l'Éducation du Cap-Vert, Amadeu Cruz, a promis une réponse après avoir consulté le Premier ministre et le ministre des Finances au sujet de cette proposition syndicale.
Lutte pour une rémunération équitable
Le débat en cours n'est pas qu'une question de chiffres ; il est le reflet d'une lutte plus large visant à garantir que les éducateur·trice·s soient correctement rémunéré·e·s et valorisé·e·s au Cap-Vert. Les syndicats, qui représentent les employé·e·s qui façonnent les jeunes esprits, restent fermes sur leur proposition, faisant preuve d'une volonté de négocier mais aussi d'une détermination à obtenir des salaires équitables.
Investir dans les enseignant·e·s, investir dans l'avenir
Cette impasse financière met en évidence un problème plus profond : la nécessité d'investir dans l'enseignement public. Le forum organisé par la Federaçao Caboverdiana dos Professores (FECAP) et le Sindicato Nacional dos Professores (SINDEP) - tous deux affiliés à l'Internationale de l'Éducation, intitulé « Repenser l'investissement dans les enseignant·e·s pour un enseignement public de qualité », témoigne de cette nécessité. Organisé avec le soutien financier de l'Internationale de l'Éducation, l'événement symbolise un front uni dans la lutte pour les droits des éducateur·trice·s et l'amélioration de l'enseignement public. Il démontre également l'engagement des syndicats à rejoindre la campagne La force du public : ensemble on fait école ! de l'Internationale de l'Éducation.
Alors que le Cap-Vert est confronté à des conflits sociaux, le message des syndicats est clair : investir dans les enseignant·e·s, c'est investir dans l'avenir de la nation. La réponse du gouvernement à ces demandes déterminera non seulement les moyens de subsistance des éducateur·trice·s, mais aussi la qualité de l'éducation des enfants cap-verdiens.