Dans un élan de solidarité et de force collective, l’Argentine a été le théâtre d’une grève nationale massive. À l’appel de la Confédération générale du travail (Confederación General del Trabajo-CGT) et bénéficiant de l’appui des deux Centrales des travailleur∙euse∙s d’Argentine (CTA), la grève s’est érigée en symbole de la résistance contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement actuel.
Elle a reçu le soutien des organisations affiliées à l’Internationale de l’Éducation en Argentine : la Confédération des travailleur∙euse∙s de l’éducation de la République argentine (Confederación de Trabajadores de la Educación de la República Argentina-CTERA), la Fédération nationale des professeur∙e∙s universitaires (Federación Nacional de Docentes Universitarios-CONADU) et la Confédération des éducateur∙trice∙s (Confederación de Educadores Argentinos-CEA).
La grève, dont le taux d’adhésion est estimé à 80-90 pour cent, a paralysé les activités dans de nombreuses villes. Cette action de protestation a non seulement démontré la capacité d’organisation du mouvement ouvrier argentin, mais a également envoyé un message clair au gouvernement de Javier Milei : les mesures d’austérité économique qui touchent les secteurs les plus vulnérables ne seront en aucun cas tolérées.
Revendications du corps enseignant
La CTERA a remercié l’Internationale de l’Éducation et d’autres organisations syndicales internationales pour leur soutien, et a publié les principales revendications du corps enseignant formulées dans le cadre de la grève nationale :
- Convocation d’une commission paritaire nationale du corps enseignant.
- Paiement du Fonds national d’encouragement des enseignant∙e∙s (Fondo Nacional de Incentivo Docente-FONID).
- Financement de l’éducation.
- Augmentation immédiate des revenus des personnes retraitées.
- Défense des droits du travail.
- Soutien à l’enseignement public.
- Lutte contre les mesures d’austérité et la hausse du prix des services publics.
- Lutte contre la loi de base et le décret de nécessité et d’urgence.
David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, a exprimé son soutien et sa solidarité envers les syndicats de l’éducation, qui luttent sans relâche pour défendre l’éducation de qualité, les droits des enseignant·e·s et l’accès à un en enseignement public gratuit et inclusif en Argentine.
« L’Internationale de l’Éducation réaffirme son engagement en faveur de la défense de la démocratie, des droits du travail et des salaires décents en Argentine et dans le monde entier, et s’engage à poursuivre ses efforts de solidarité envers le mouvement syndical dans sa lutte pour un avenir plus juste et plus équitable pour toutes et tous », a ajouté le secrétaire général.
La résistance se poursuit au-delà de la grève
Les dirigeant·e·s syndicaux·ales argentin·e·s, uni·e·s dans leur vision, ont menacé de poursuivre leurs actions de contestation si le gouvernement ne réévalue pas sa politique d’austérité. L’action syndicale est une réponse directe à l’impact de ces mesures sur la vie quotidienne des travailleur∙euse∙s, des retraité·e·s et des fonctionnaires.
Cette grève nous rappelle que l’éducation et le travail décent sont des piliers fondamentaux du développement de toute nation. L’unité dont ont fait preuve les syndicats argentins est un exemple inspirant pour le monde du travail. Cela montre que la cohésion et l’action collective sont des outils puissants dans la lutte en faveur de la justice sociale et économique.