Non au choc des savoirs, oui au choc des salaires ! C'est le message que veulent faire passer les organisations syndicales de l’éducation vent debout contre les coupes budgétaires, l'affaiblissement du pouvoir d'achat des personnels de la fonction publique et le « choc des savoirs ». Elles ont appelé les personnels de l’enseignement à se mettre en grève le 19 mars.
L’Internationale de l’Éducation apporte son total soutien à l’intersyndicale FSU, UNSA Éducation, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SUD éducation qui a constaté et condamné « l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans l’Éducation nationale dans un contexte d’inflation encore soutenue. Il est urgent d’ouvrir sans délai des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice, dans un contexte d’effondrement du niveau des rémunérations des agentes et agents publics. »
Loi Fonction publique : une manœuvre qui ne répond pas aux urgences
Loin de répondre sur la question des rémunérations et des conditions de travail, la loi voulue par le Président de la République visant selon lui à mieux reconnaître le « mérite » est dénoncée par les organisations syndicales comme étant « une manœuvre visant à esquiver l’urgence de la revalorisation et risquant de créer des divisions parmi les agentes et agents et de nouvelles inégalités, notamment entre les femmes et les hommes ».
L’intersyndicale considère que les personnels « ne sont pas dans l’attente de la reconnaissance de leur ‘mérite’ mais d’une rémunération qui leur permette de vivre dignement et soit prise en compte pour le calcul de leurs pensions. Elles et ils sont aussi dans l’attente des moyens pour accomplir les missions qui sont les leurs dans de bonnes conditions, y compris dans l’intérêt des usagers et usagères. »
Le « choc des savoirs » : c'est « Non »
Les organisations appellent donc à continuer la mobilisation pour l’abandon du « choc des savoirs » – un plan gouvernemental visant à rétablir l’autorité à l’école et à renouer avec l’excellence scolaire –, et pour l’annulation des suppressions de postes et la création des emplois nécessaires pour la rentrée 2024, pour reconsidérer la réforme de la voie professionnelle, notamment sur la classe de terminale, avec des enseignements ambitieux pour les élèves.
Elles revendiquent ainsi les moyens nécessaires en postes pour baisser le nombre d’élèves par classe, assurer les remplacements et assurer l’enseignement spécialisé quand cela s’avère nécessaire : « L’annulation de 700 millions d’euros pour le budget de l’Éducation nationale est particulièrement alarmante au regard des besoins. Nous dénonçons l’annulation de 700 millions d’euros de crédits dans le budget de l’Éducation nationale : elle va avoir des effets concrets dans les écoles et établissements, pour les élèves et les personnels alors même que l’École manque de tout ! »
L’intégralité du communiqué intersyndical est disponible ici.