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Le Groupe de haut niveau des Nations Unies propose des solutions urgentes pour résoudre la pénurie mondiale d’enseignant·e·s

Publié 15 septembre 2023 Mis à jour 27 février 2024
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À travers le monde, les gouvernements doivent prendre des mesures décisives pour répondre à la crise mondiale de l’éducation. Le Groupe de haut niveau des Nations Unies recommande ainsi de rehausser et de transformer le rôle, le statut et l’avenir de la profession enseignante.

Le 15 septembre, le Groupe de haut niveau des Nations Unies sur la profession enseignante a finalisé un ensemble de plus de 50 recommandations qui seront présentées au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

« Nous assistons aujourd’hui à un moment historique », a déclaré Susan Hopgood, membre du Groupe de haut niveau et Présidente de l’Internationale de l’Éducation. « Il s’agit d’un accord sans précédent, non seulement sur les défis que rencontrent les systèmes éducatifs et la profession enseignante, mais aussi concernant les mesures spécifiques que nous pouvons prendre tous ensemble pour réaliser de véritables progrès. »

Le projet de recommandations demande notamment une action urgente des gouvernements, notamment garantir que le personnel enseignant et leurs organisations puissent s’engager dans le dialogue social avec les gouvernements, en incluant la négociation collective et le dialogue politique sur tous les aspects de leur profession. En outre, ce cadre collaboratif devrait être le principal outil d’élaboration des politiques relatives à l’éducation, à l’enseignement et à la profession enseignante.

Le Groupe de haut niveau demande également aux gouvernements de créer des commissions nationales regroupant les autorités financières concernées, les représentants des organisations d’enseignant·e·s et d’autres acteurs pour résoudre immédiatement la pénurie de personnels suffisamment formés.

Il appelle les organisations d’enseignant·e·s à développer, mettre en place et suivre des normes professionnelles pour les enseignant·e·s afin de faire en sorte que la profession se conforme aux normes les plus élevées, tout en exhortant les gouvernements à cesser progressivement de recourir à des enseignant·e·s contractuel·le·s ou de recruter du personnel non qualifié pour pallier aux pénuries.

Face à la croissance des crises mondiales dans le domaine de l’éducation, le Groupe de haut niveau préconise la création d’un Fonds mondial d’urgence pour les enseignant·e·s afin d’assurer le paiement des salaires du personnel travaillant dans des contextes de crise. Il demande également instamment aux institutions financières internationales de mettre fin à toutes les contraintes imposées sur la masse salariale du secteur public et aux mesures d’austérité qui ont gravement réduit les dépenses d’éducation dans le monde entier.

Le Groupe de haut niveau sur la profession enseignante, l’un des principaux résultats du Sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation de 2022, réunit les acteur·trice·s essentiel·le·s du secteur de l’éducation en vue de contribuer à la lutte contre la pénurie croissante de personnel enseignant dans le monde.