Le Conseil des syndicats mondiaux ( Global Unions), qui représente 200 millions de travailleurs et travailleuses dans le monde, appelle à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques au Myanmar, en particulier des plus de 60 syndicalistes injustement incarcérés par la junte militaire depuis le coup d’État de 2021. Nous demandons l’abandon immédiat des accusations forgées de toutes pièces portées contre tous les militants et militantes prodémocratie emprisonnés, des garanties fermes que leur santé et leur sécurité à l’intérieur des prisons sont assurées, et leur retour rapide en sécurité auprès de leurs proches.
Leur maintien en prison est un abus de justice et un outrage aux principes démocratiques. Les droits syndicaux sont mondialement reconnus et garantis par la Déclaration universelle des droits humains et par les Principes et droits fondamentaux au travail de l’Organisation internationale du travail (OIT). L'emprisonnement de travailleurs et travailleuses et de syndicalistes pour l'exercice de ces droits dans le but de défendre la démocratie ne peut être toléré et laissé sans réponse. Les droits humains et syndicaux ne sont pas des suggestions - ce sont des droits universels et inaliénables qui doivent être appliqués à tous les travailleurs et toutes les travailleuses sans discrimination et sans crainte de répression.
Les droits syndicaux ne peuvent exister que dans un climat de démocratie. Ils ne peuvent se développer et s’épanouir que sous des gouvernements qui s’engagent à respecter les processus démocratiques et l’état de droit. Ainsi, le Conseil des syndicats mondiaux réaffirme son appel à l’Assemblée générale des Nations Unies pour qu’elle reconnaisse les pouvoirs du Gouvernement d’unité nationale (NUG – National Unity Government) du Myanmar comme le seul et véritable gouvernement démocratique du peuple du Myanmar. En reconnaissant le NUG, nous sauvegardons les droits humains et syndicaux des travailleurs et travailleuses du Myanmar et, une fois pour toutes, nous mettons fin à la dictature brutale de la junte militaire et à la fausse représentation du pays devant la communauté internationale.
Les syndicats mondiaux condamnent également avec la plus grande fermeté les violations généralisées des droits humains, les tortures et les meurtres dont sont victimes les militants et militantes prodémocratie au Myanmar, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des prisons. Nous demandons instamment aux Nations Unies et à toutes les institutions internationales des droits humains concernées de prendre des mesures fermes à ce sujet et de traduire en justice tous les responsables de ces atrocités.
Les syndicats ne cesseront jamais de lutte tant que tous les syndicalistes, partout dans le monde, ne seront pas libérés de la répression et des atteintes à leurs droits fondamentaux. Tous les travailleurs et travailleuses ont droit à la démocratie. Partout et à chaque instant où sévit la tyrannie, les syndicats répondront par l'unité et la solidarité.