Le Prix Kounka Damianova a été décerné à Borka Visnic, du syndicat serbe de l’éducation Teachers Union of Serbia (TUS), et à Dorota Obidniak, du syndicat polonais de l’éducation Związek Nauczycielstwa Polskiego (ZNP), à l’occasion de la Conférence spéciale du Comité syndical européen de l’éducation (CSEE) convoquée les 5 et 6 juillet derniers à Liège, en Belgique.
Ce prix doit son nom à Kounka Damianova, qui a été directrice du département international du syndicat bulgare de l’éducation (SEB), organisation affiliée au CSEE depuis de nombreuses années, ainsi que vice-présidente du CSEE et présidente de son Comité permanent pour l’égalité.
Ce prix récompense un projet exceptionnel faisant intervenir une approche innovante ou un engagement de longue date et continu dans le travail syndical, notamment dans des domaines tels que l’égalité des genres et les droits des femmes ; l’inclusion sociale et l’intégration ; la citoyenneté démocratique ; la lutte contre l’extrémisme ; l’accompagnement des jeunes syndicalistes ; le renforcement des capacités des syndicats ; les échanges, la coopération et l’engagement transfrontaliers ; l’éducation à la paix ; etc. Il peut aussi s’agir d’une initiative couronnée de succès, basée sur une approche durable et impliquant les syndicats dans les pays concernés.
Si Borka Visnic n’a pas été en mesure d’assister à la remise des prix, Dorota Obidniak a, quant à elle, déclaré : « C’est un grand honneur et une grande joie. Ce prix récompense un projet dont j’ai le privilège d’être à la fois porteuse et exécutrice depuis 2008. »
« Je m’efforce simplement de respecter les dispositions de la déclaration signée en 2008 par les représentantes et représentants du syndicat allemand Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft (GEW), du syndicat israélien Israel Teachers’ Union (ITU) et des organisations polonaises ZNP et NSZZ Solidarność Oświatowa à Cracovie. Ce projet consiste en une célébration conjointe de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, établie par les Nations Unies », a-t-elle ajouté.
« Le prix Kounka Damianova ne récompense pas tant des personnes que des projets ou des événements qui suscitent l’émotion et amènent à prendre conscience d’une certaine vérité », a-t-elle souligné.
Et d’ajouter : « Ce prix a une valeur particulière pour moi car il doit son nom à Kounka Damianova, mon initiatrice et amie. Elle m’a encouragée à travailler au sein du comité des femmes et du groupe pour l’égalité, en me confortant dans l’idée que je serais capable de réussir. Au cours de notre dernière conversation à Ottawa, après le 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation, nous avions prévu d’organiser un séminaire conjoint sur la régression de l’égalité des genres et les origines des mouvements d’opposition à l’égalité entre les hommes et les femmes. Je reviens sans cesse à cette idée et j’espère que, grâce à mes remarquables collègues et partenaires du CSEE, je pourrai réaliser ce projet. »
« Je suis très heureuse de pouvoir me tenir en face de vous et de partager cet honorable prix avec mon amie Borka Visnic, une militante serbe exceptionnelle », a-t-elle conclu.