Les droits des enseignant·e·s et la garantie d’une éducation de qualité ont été au cœur des discussions de haut niveau entre le Kurdistan Teachers’ Union (KTU) et la commission de l’éducation et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Parlement de la région irakienne du Kurdistan.
Lors de la réunion du 7 février avec la commission parlementaire, la délégation du KTU a soulevé des questions essentielles, notamment le projet de loi du ministère de l’Éducation.
Le projet de loi se trouve au Parlement du Kurdistan et la réunion a discuté des 31 commentaires que le KTU avait faits pour assurer une meilleure mise en œuvre du projet de loi. La commission a pris ces commentaires en considération.
Promotion, congé sans solde, enseignant·e·s temporaires
D’autres questions figuraient à l’ordre du jour :
• Promotion des enseignant·e·s : KTU a souligné que la promotion des enseignant·e·s, un droit légal pour les enseignant·e·s au Kurdistan, a été mise en attente depuis 2015 en raison de la situation économique et de la lutte contre les terroristes d’ISIS. Cependant, l’économie du Kurdistan s’étant améliorée, le syndicat considère que le gouvernement du Kurdistan doit respecter ce droit légal. La commission a approuvé et a exigé que le gouvernement du Kurdistan alloue un budget spécial à cet effet.
• Le congé sans solde des enseignant·e·s : Tous les enseignant·e·s et employé·e·s sont actuellement autorisé·e·s à prendre un congé sans solde en tant que droit légal. Cependant, les enseignant·e·s ne peuvent prendre que deux ans de congé sans solde et les années prises ne sont pas considérées comme faisant partie de la période de service. Le KTU demande que le congé sans solde soit étendu et porté à cinq ans pour les enseignant·e·s, comme c’est le cas pour les autres employé·e·s.
• Droits financiers des enseignant·e·s temporaires : le KTU a fait valoir qu’il est nécessaire d’employer de nouveaux·elles enseignant·e·s pour remplacer ceux et celles qui ont pris leur retraite, sont décédé·e·s ou ont pris des congés. Cependant, le gouvernement du Kurdistan a cessé d’embaucher de nouveaux enseignant·e·s depuis 2014. Désormais, le nombre d’enseignant·e·s temporaires au Kurdistan s’élève à 25.000, et leurs salaires ne sont pas équitables ni payés régulièrement. Le syndicat a insisté sur le fait que le gouvernement devrait employer des enseignant·e·s temporaires de manière permanente ou contractuelle et payer leurs salaires à temps.
Soutien à la position syndicale
Les membres du Parlement ont exprimé leur soutien aux recommandations et suggestions du KTU, a rapporté le président du syndicat Abdalwahed M. Haje.
La délégation du KTU a insisté pour que le Parlement et sa commission de l’éducation et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique fassent tout leur possible pour respecter les droits légaux des enseignant·e·s du Kurdistan dès que possible et pour améliorer le processus éducatif à tous les niveaux, du maternel à l’enseignement supérieur.
La commission parlementaire a souligné que de telles réunions devraient être organisées régulièrement pour mieux servir une éducation de qualité.