L’accord signé entre le ministère de l’Éducation nationale et cinq syndicats de l’enseignement parmi les plus représentatifs, parmi lesquels des organisations membres de l’Internationale de l’Éducation. Cette signature vient couronner la réussite d’une série de sessions du dialogue social sectoriel.
La signature s’est faite le 18 janvier lors d’une réunion qui réunissait le Premier ministre Aziz Akhannouch, le ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa, et les secrétaires généraux des cinq syndicats.
L’accord contient des mesures à court et moyen terme, et d’autres réunions sont d’ores et déjà prévues pour régler les dossiers restés en suspens
Réponses aux dossiers posés sur la table des négociations
Il comporte plusieurs mesures en relation avec les dossiers posés sur la table des négociations, à savoir :
- La révision du statut actuel des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale et la création d’un statut motivant et unifié qui englobe l’ensemble des catégories du système éducatif,
- Le règlement de plusieurs dossiers revendicatifs prioritaires, à savoir ceux des cadres de l’administration éducative, des conseillers en orientation et planification pédagogique, des enseignants du primaire et du collégial chargés hors de leur cycle, des cadres d’enseignement titulaires de diplômes supérieurs ou de doctorat
- La programmation de l’examen des autres dossiers revendicatifs présentés par les syndicats et la poursuite du dialogue au sujet du dossier des cadres des Académies régionales de l’éducation et de la formation.
Faire aboutir le chantier de la réforme de l’Éducation
Par cet accord, les différentes parties ont également marqué leur adhésion totale à la démarche adoptée pour faire aboutir le chantier de la réforme de l’Éducation, qui vise « à améliorer la qualité de l’école publique, à en renforcer l’attractivité, à prioriser la valorisation du rôle du corps enseignant qui mérite toute l’estime et toute la considération, en reconnaissance de sa noble mission et ses sacrifices et efforts soutenus au service de l’École marocaine ».
Contribuer à la consécration et à l’institutionnalisation du dialogue sectoriel responsable et constructif
Cet accord est de nature à contribuer à la consécration et à l’institutionnalisation du dialogue sectoriel responsable et constructif entre les parties signataires, à conforter la paix sociale au sein du système de l’éducation et à consolider le rôle central des syndicats de l’enseignement en tant que partenaires majeurs dans le processus de la réforme éducative, ont souligné les syndicats.
Selon les participant·e·s, les différentes phases du dialogue social ont été empreintes d’un débat responsable et constructif ainsi qu’une adhésion positive de l’ensemble des parties, secteurs gouvernementaux et partenaires sociaux, selon une méthodologie fondée sur l’écoute, la responsabilité, la confiance mutuelle et la régularité des sessions du dialogue.
Pour l’instauration d’une école publique de qualité garantissant l’ascension sociale, la réalisation de l’équité et de l’égalité des chances
Le gouvernement a exprimé de son côté « son espoir de voir cet accord ouvrir de nouvelles perspectives dans le cadre de la mobilisation globale du corps enseignant (femmes et hommes) pour contribuer aux chantiers de promotion de l’école publique ». Ceci afin de « répondre aux attentes des citoyennes et citoyens dans l’instauration d’une école publique de qualité garantissant l’ascension sociale, la réalisation de l’équité et de l’égalité des chances et favorisant la formation et la qualification des apprenantes et apprenants, afin de contribuer avec efficience au développement et à la prospérité de leur pays ».