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Irak : des réformes sont nécessaires pour obtenir une éducation de qualité

Publié 15 décembre 2021 Mis à jour 17 décembre 2021
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Les réformes de l'éducation doivent être menées efficacement et le gouvernement doit donner la priorité à l’amélioration de l'éducation à tous les niveaux. C'est l’avis du Kurdistan Teachers’ Union (Syndicat des enseignant·e·s du Kurdistan, KTU selon l’acronyme anglophone) qui estime que les changements positifs dans la société trouvent leur origine dans le système éducatif.

« Malheureusement, au Kurdistan, le processus d'éducation n'a jamais été sérieusement et adéquatement considéré, en lui donnant l'importance qu'il mérite, ni traité comme une priorité par le gouvernement », a déclaré le président du KTU, Abdalwahed Muhammad Haje.

Les réformes mises en œuvre pour moderniser et renforcer le système éducatif ont été abandonnées. Ces réformes, qui avaient émergé d'une conférence historique en mai 2007, ont été mises en œuvre trop hâtivement, selon le syndicat.

« Le processus éducatif et l'enseignement ne sont pas des choses qui peuvent apparaître soudainement comme un phénomène naturel », a souligné Abdalwahed Muhammad Haje. « Des mesures et des instruments simples ne nous mèneront nulle part en termes d'amélioration de la qualité de l'éducation, comme cela a été le cas ces dix dernières années. »

Recommandations du syndicat pour soutenir le système éducatif

Le KTU a fait les recommandations suivantes :

  1. Le gouvernement doit fournir les meilleures installations possibles pour améliorer l'éducation.
  2. Les enseignant·e·s doivent toujours être familiarisé·e·s avec les méthodes d'enseignement et de psychologie les plus récentes afin de pouvoir accomplir leurs tâches éducatives.
  3. Des changements doivent être apportés aux programmes d'études pour adapter le système éducatif, notamment à l'évolution de la science.
  4. L'utilisation des techniques et technologies les plus récentes est un facteur crucial pour renforcer le raisonnement des individus. Comme Haje l'a souligné, « le processus d'éducation ne vise pas à remplir les esprits, il vise à apprendre à un individu à s'exprimer ou à devenir un citoyen responsable ».
  5. Un centre de développement de l'éducation de haut niveau devrait être pleinement habilité et soutenu financièrement. Il devrait être dirigé par le Vice-président du Conseil des ministres, les ministres concernés, un groupe d'expert·e·s, et les syndicats d'enseignants devraient également être membres du conseil d'administration du centre.
  6. La philosophie de l'éducation et de l'enseignement supérieur doit être développée. « À cet égard, nous devrions profiter de l'expérience acquise dans les pays développés et la poursuivre », a expliqué Haje.

Le gouvernement doit donner la priorité à l'éducation

« Tous les pays développés dépendent toujours d’un enseignement d’un haut niveau », a-t-il ajouté. « L’éducation doit être au sommet du programme de travail du gouvernement et toujours réformée. »

Il a également répété que le Vice-président du Conseil des ministres du Kurdistan a récemment noté que l'éducation a besoin de réformes. « Oui, l'éducation a besoin de réformes, et de bien plus encore », a conclu Haje.