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La coopération internationale d'OAJ Finlande : utiliser ses propres ressources pour être plus autonome

Publié 30 novembre 2021 Mis à jour 16 décembre 2021
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En 2019, le syndicat finlandais de l'éducation OAJ a décidé d'allouer 0,7 % de son budget national à la coopération au développement, soutenant ainsi ses programmes de coopération qui couvrent plusieurs continents.

1. Quand et comment votre organisation a-t-elle décidé de s'impliquer dans la coopération internationale ?

Existe-t-il un mécanisme dans votre syndicat pour allouer une partie des fonds du syndicat à la coopération internationale ?

Tout d'abord, nous devons souligner que la coopération internationale dans ce contexte couvre principalement notre travail dans le domaine de la coopération au développement. Nous avons naturellement beaucoup de différents types de coopération internationale en plus du travail dans le domaine de la coopération au développement (par exemple, le Comité syndical européen de l’éducation et le Nordic Teachers’ Council-Conseil des enseignants nordiques).

L' Opetusalan Ammattijärjestö (OAJ) a entamé la coopération internationale dès le début des années 1980 en Afrique, avec un projet de coopération au développement bilatéral avec le syndicat d'enseignants ZIMTA au Zimbabwe. Au fil des années, nous avons eu, par exemple, des projets avec les syndicats au Gabon, au Kazakhstan, au Kirghizistan, au Mali, au Mozambique, en Namibie et au Togo.

Dans le cadre de sa stratégie internationale, l'OAJ a décidé d'allouer, en 2019, 0,7% des cotisations de ses membres à la coopération au développement et à d'autres travaux de solidarité, soit environ 200.000 euros par an. L'OAJ augmente maintenant son travail sur le terrain de manière forte mais efficace.

Dans son budget, l'OAJ envisage quel serait le montant à allouer à la coopération internationale. Nous n'avons pas d'autres mécanismes officiels existants pour allouer des fonds à la coopération internationale malgré l'aide annuelle (bilatérale) à l'école primaire Martti Ahtisaari en Namibie.

2. Quelles sont les priorités de votre syndicat en matière de coopération internationale ?

Les objectifs de l'OAJ en termes de priorités de coopération internationale sont conformes aux lignes directrices de l'Internationale de l’Éducation. L'OAJ estime qu'au niveau national, il devrait y avoir deux priorités pour la coopération internationale (coopération au développement et travail de solidarité) : le renforcement de l'éducation et le soutien aux activités syndicales.

En particulier, l'OAJ met l'accent sur le renforcement des activités des syndicats d'enseignants, car du point de vue de l'OAJ, les deux objectifs clés peuvent ainsi être promus simultanément. Les projets de coopération au développement en faveur des organisations d'enseignants soutiennent également, en principe, les droits des filles et le développement de la démocratie.

En renforçant les activités syndicales, l'OAJ met également l'accent sur le développement des structures syndicales, et pas seulement sur les activités individuelles.

3. Qu'apportent les projets de coopération internationale à votre syndicat ?

Comment réinvestissez-vous le travail de coopération internationale dans votre syndicat ?

Le travail de coopération internationale de votre syndicat intéresse-t-il vos membres ?

La coopération internationale dans le domaine de la CD nous donne une meilleure compréhension des questions mondiales. Améliorer la situation des enseignant·e·s avec d'autres syndicats nous donne le sentiment de faire la différence. La coopération avec l'Internationale de l’Éducation nous donne également la possibilité d'observer notre organisation et ses fonctions d'une manière nouvelle. Nous sommes très reconnaissant·e·s d'avoir la possibilité de travailler avec l'Internationale de l’Éducation et ses syndicats membres.

Nos membres se soucient de notre coopération internationale. Par exemple, près de 350 membres ont rejoint le groupe Facebook Solidarity Domestic Operations de l'OAJ en peu de temps (trois mois). Nous essayons également d'informer nos membres au sujet de notre coopération internationale de différentes manières : des newsletters électroniques, Facebook, un magazine, un site internet etc. La première session de formation pour nos membres sur la CD et d’autres travaux de solidarité aura lieu au début de 2022.

4. Quelle est la chose la plus difficile dans le travail de coopération internationale ?

Actuellement, le plus difficile est de trouver les ressources humaines suffisantes pour développer le travail dans les lignes stratégiques. Nous avons également dû aborder des questions assez centrales lorsque nous avons commencé à développer le travail de solidarité dans notre organisation d'une nouvelle manière et avec de nouvelles personnes en 2019. Par où commencer et comment ? Quelles sont les questions à se poser ? Quelles sont les personnes à contacter ? Qui a des projets de CD et où ? Comment impliquer les membres dans les activités, etc. Nous sommes très chanceux·euses d'avoir un grand groupe de collègues dans d'autres syndicats nordiques, qui ont été prêt·e·s à partager leurs expériences avec nous. L'ébauche par l'Internationale de l’Éducation du manuel de CD a également été très utile. Nous avons maintenant appris de nombreuses leçons, même s'il y a encore beaucoup à apprendre.

5. Quels conseils donneriez-vous à un syndicat souhaitant s'impliquer dans la coopération internationale?

  • Établissez des contacts avec le siège de l'Internationale de l’Éducation et les bureaux régionaux.
  • Rejoignez et formez des réseaux avec un large éventail d'opérateurs dans le domaine.
  • Ayez une vision globale de ce qu’il se passe sur le terrain.
  • Demandez, demandez, demandez, il n'y a pas non plus de questions stupides dans ce domaine.