L’Internationale de l’Éducation a appris avec tristesse le décès, le 21 août, de Margareta Axell (78 ans), ancienne Secrétaire internationale du Lärarförbundet, en Suède.
« C’est le cœur très lourd que nous devons partager avec la famille de la coopération au développement de l’Internationale de l’Éducation la nouvelle du décès de notre très chère collègue et amie, Margareta Axell », a déclaré Nicolas Richards, coordinateur principal du renforcement des capacités et de la solidarité à l’Internationale de l’Éducation.
Rôle crucial dans le réseau de coopération au développement de l’Internationale de l’Éducation
« Margareta a été un pilier dans la mise en place du réseau de coopération au développement durant les premières années de l’Internationale de l’Éducation », a-t-il ajouté. « Elle était également une championne de la lutte pour les droits syndicaux, la démocratie et la justice sociale dans le monde entier. »
Margareta a joué un rôle majeur dans le développement du mouvement antiapartheid, les luttes de libération en Amérique centrale et la reconstruction des sociétés en Asie du Sud-Est. En outre, elle a contribué à la mise en place des critères fondamentaux pour la mise en œuvre des politiques de coopération au développement au sein de l’Internationale de l’Éducation. « Margareta a contribué à organiser notre travail de coopération au développement de manière à ce qu’il soit transparent, responsable par rapport à chaque membre, durable, proactif et adapté aux besoins réels », se souvient Richards.
Engagée à renforcer le mouvement syndical éducatif au niveau mondial
Selon lui, elle a également été « une combattante et une militante majeure dans le profilage de l’Internationale de l’Éducation », à travers ses organisations membres, comme la voix qui représente légitimement les enseignant·e·s dans presque tous les pays. « Elle croyait vraiment à la coopération, et elle s’engageait à renforcer le mouvement syndical éducatif dans le monde entier. Et elle connaissait presque tout le monde. »
Partout où un syndicat d’enseignants avait besoin de soutien, on trouvait Margareta, a ajouté Richards. Elle était « active, créative et courageuse » et possédait « les connaissances, l’expérience et la sagesse nécessaires. Et elle ne les gardait pas pour elle, car elle était généreuse et partageait ses connaissances avec tout le monde au sein de l’Internationale de l’Éducation. »
Associée distinguée de l’Internationale de l’Éducation
Margareta a pris sa retraite chez Lärarförbundet à l’âge de 66 ans en avril 2009. Elle est restée à Stockholm pendant quelques années, puis a continué à voyager jusqu’à ce qu’elle décide de retourner dans la région de Falköping, dans le sud-ouest de la Suède, où elle est née le 22 mai 1943, pour se rapprocher de sa famille. Bien qu’à la retraite, elle restait active dans l’élaboration des politiques sociales en Suède.
« Pour beaucoup d’entre nous, il était impossible de ne pas penser, pendant de nombreuses années, à ce que Margareta aurait eu à dire sur telle ou telle situation ». Cette influence et ces conseils ont permis à Margareta d’être nommée associée distinguée de l’Internationale de l’Éducation en juillet 2007, lors du 5e Congrès mondial de la fédération syndicale à Berlin, en Allemagne.
Ce prix est décerné aux représentant·e·s d’organisations affiliées qui ont travaillé avec l’Internationale de l’Éducation dans la promotion et la mise en œuvre de ses politiques, notamment dans le domaine de la coopération au développement. Il s’agit d’une marque de reconnaissance de la contribution de l’associé·e distingué· au développement de l’Internationale de l’Éducation. Il reconnaît également leur rôle en tant que tuteur·trice·s et organisateur·trice·s de programmes, ce qui leur a permis d’être connu·e·s auprès des nombreux membres des organisations affiliées à l’Internationale de l’Éducation.
Fortement engagée dans le syndicalisme et la politique au niveau national
En tant qu’étudiante, Margareta a suivi une formation dans les domaines des statistiques, de l’économie et des sciences politiques à Göteborg, où elle était également active dans l’association des étudiants sociaux-démocrates.
Elle a débuté comme secrétaire d’organisation au sein du syndicat suédois Sveriges Lärarförbund (SL) en 1970, avant d’être recrutée par Svenska Facklärarförbundet (SFL) en 1983. Margareta a travaillé à la fusion de SL et de SFL, qui a conduit à la création de Lärarförbundet.
Lorsque Lärarförbundet a créé une unité internationale en 2003, Margareta est rapidement devenue une personne clé de cette unité, travaillant avec des collègues sur des projets en Afrique, en Asie et en Amérique latine. L’objectif était clair : soutenir le développement des organisations d’enseignants dans le monde entier.
Elle s’engage également dans la politique locale. Elle a été élue au conseil régional de Stockholm et est devenue présidente de la section municipale du parti social-démocrate à Huddinge, en dehors de Stockholm, et vice-présidente du conseil municipal de Huddinge.
Elle nous manquera beaucoup
« Margareta nous manquera beaucoup : son sens de l’humour pétillant, sa fermeté dans la défense des droits des enseignant·e·s, sa défense parfois obstinée de ce qui était juste, et sa manière généreuse d’être toujours là pour ceux qui avaient besoin d’elle », a déclaré le Secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, David Edwards, en rendant hommage à une collègue remarquable.
Les pensées de l’Internationale de l’Éducation vont à sa famille, ses ami∙e∙s et ses collègues. Elle nous manquera énormément.