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Investir dans la profession enseignante, un enjeu fondamental pour la reprise post-pandémique

Publié 28 juin 2021 Mis à jour 1 juillet 2021
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Alors que les gouvernements s’emploient à répondre aux impacts de la pandémie de COVID-19, leurs efforts doivent inclure des investissements dans une éducation publique de qualité et dans la profession enseignante, ont déclaré les défenseurs de l’éducation lors d’un webinaire organisé par l’Internationale de l’Éducation (IE).

Tenu le 23 juin, Journée mondiale de la fonction publique, sur le thème du financement de l’éducation, le webinaire de l’IE à l’intention de ses organisations membres visait à mettre en commun les pratiques exemplaires et discuter des stratégies de plaidoyer en vue d’accroître l’investissement en faveur de l’éducation publique dans le cadre des plans nationaux, régionaux et de transformation post-Covid.

Une stratégie de relance de l’éducation appropriée devrait inclure le recrutement et le maintien en poste des enseignant·e·s et du personnel de soutien à l’éducation, ainsi que le bien-être des enseignant·e·s et l’équilibre entre travail et vie personnelle, qui ont tous deux souffert durant la pandémie.

Investir dans les salaires, les conditions de travail et le perfectionnement professionnel continu des enseignant·e·s est également essentiel pour sortir de la pandémie. Les participants ont par ailleurs identifié la nécessité de porter une attention particulière à l’investissement dans la technologie au service d’une éducation de qualité.

Lève la main pour l’éducation

Alice Albright, PDG du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), a prononcé l’allocution d’ouverture de la réunion en ligne. Le GPE est à la fois un partenariat et un fonds qui œuvre à la conception de plans de développement du secteur de l’éducation aux côtés des gouvernements et aide ces derniers à les mettre en œuvre et à utiliser les fonds pour combler les lacunes en matière de financement gouvernemental.

Programmé les 28-29 juillet, le Sommet mondial sur l’éducation du Partenariat mondial pour l’éducation a pour ambition de recueillir au moins cinq milliards de dollars américains au profit de l’éducation. Les syndicats de l’éducation vont jouer un rôle déterminant en veillant à ce que les gouvernements s’engagent à financer une éducation publique de qualité en vue d’une reprise durable.

L’intervention d’Albright était suivie d’un débat thématique avec Refat Sabbah, de la Campagne mondiale pour l’éducation, qui a partagé des réflexions au sujet de la campagne « Un million de voix pour l’éducation » en faveur du financement de l’éducation. Des représentant·e·s des organisations membres de l’IE, NASWUT (Royaume-Uni) et SYPROS (Sénégal), ont également pris part au débat.

« En collaborant en notre qualité de syndicats, nous pouvons exercer une pression accrue sur les gouvernements en vue d’accroître le financement de l’éducation et cibler ce financement plus efficacement. L’autonomisation des enseignant·e·s est un facteur décisif pour le succès. Il est fondamental que la profession enseignante s’exprime d’une seule et même voix. Le dialogue social est essentiel, » a déclaré Jane Peckham, Responsable nationale du NASWUT en Écosse.

Marième Sakho, Secrétaire générale du SYPROS, a expliqué que les besoins en matière de financement de l’éducation au Sénégal restaient largement insatisfaits. Pour y remédier, les syndicats de l’éducation mettent l’accent sur la mobilisation du financement national à travers la politique fiscale, une gestion adéquate des ressources, des dépenses et de la dette ainsi que la réorientation des niches fiscales.

« La pandémie de COVID-19 pourrait être l’occasion pour les syndicats de mobiliser et d’amener les gouvernements à financer l’éducation, » a-t-elle expliqué.

Lors d’une session en groupes, les participant·e·s ont étudié comment mettre à jour le Plan d’action de l’Internationale de l’Éducation pour financer l’éducation à la lumière du contexte pandémique. Adopté par le Bureau exécutif de l’IE en 2016, ce document propose une feuille de route stratégique détaillée et fondée sur les droits, pour un financement de l’éducation durable et prévisible, reposant sur un certain nombre de principes.

L’IE continuera de travailler avec ses syndicats affiliés afin de plaider en faveur d’une éducation publique de qualité et fournir aux syndicats nationaux les outils nécessaires pour s’assurer que les investissements en faveur de l’éducation constituent une priorité, tant au niveau national qu’international.