La pandémie a été dévastatrice et nous ignorons comment elle évoluera. Tant d’enfants ont vu leur scolarisation bouleversée. Pourtant, elle a permis au monde de mieux apprécier le travail des enseignant·e·s et de mieux les reconnaître en tant que travailleur·euse·s essentiel·le·s. Le monde a également compris que les technologies de l’éducation avaient leurs limites et que rien ne pourra remplacer la relation entre l’enseignant·e et l’étudiant·e.
La pandémie nous a aussi enseigné plusieurs leçons importantes à propos de ce qui est possible. Primo, durant quarante ans, l’idéologie néolibérale dominante a décrété que les gouvernements étaient incompétents et que leur pouvoir d’action devait être minimal. Pourtant, à travers le monde, si l’on excepte quelques échecs, nous avons pu constater à quel point les gouvernements étaient essentiels pour faire face aux crises. Secundo, le monde ne s’est que peu préoccupé des problèmes éducatifs et sociaux. Pourtant, la pandémie nous a montré qu’un grand nombre de ressources pouvaient être rapidement mobilisées en cas de crise. Enfin, nous avons également pu constater qu’il était possible d’apporter rapidement de grands changements sociétaux lorsque nous en avions besoin.
Avant la pandémie de Covid-19, nous étions confronté·e·s à d’autres crises majeures, toujours d’actualité : l’importance de la pauvreté et des inégalités, la destruction de l’environnement et les changements climatiques, le racisme mondial, l’omniprésence des guerres et des violences, ainsi que le risque inimaginable d’une guerre nucléaire. La pandémie nous a montré que nous pouvions nous attaquer à de gros problèmes. Ils sont difficiles mais pas insurmontables. Naomi Klein qualifie cette crise climatique de « prise de conscience civilisationnelle ». La pandémie devrait l’être aussi.
Dans les conclusions de mon nouveau livre, The Conscience of a Progressive(la conscience d’un progressiste), je propose trois axes de transformation que j’estime nécessaires. Nous devons transformer le travail, afin que les environnements professionnels soient plus démocratiques et que chacun·e puisse bénéficier de moyens de subsistance décents et durables. Nous devons transformer nos politiques afin de réduire le rôle qu’y joue l’argent et les rendre plus participatives à chaque échelon, du niveau local au niveau mondial. Et nous devons nous transformer nous-mêmes pour aller au-delà de nos intérêts personnels, afin de mettre en lumière et combattre la précarité planétaire de notre situation actuelle. Ces trois axes transformateurs, notamment le dernier, nécessitent une transformation de l’éducation.
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Le 5 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale des enseignant·e·s, l’Internationale de l’Éducation organise un évènement virtuel de 24 heures à travers le monde entier. Partout dans le monde, les enseignant·e·s se réunissent pour partager ce qu’il·elle·s ont appris en tant que profession et expliquer comment nous pouvons garantir et faire avancer l’éducation de qualité, inclusive et équitable pour tou·te·s.
Le programme complet, auquel participent des enseignant·e·s du monde entier, des chef·fe·s d’Etat, des Premier·ère·s ministres, des ministres de l’Éducation, des dirigeant·e·s d’organisations internationales, des journalistes et scientifiques célèbres, un lauréat du prix Nobel de la paix, ainsi que bon nombre d’autres personnalités, est disponible sur le site >www.5oct.org/programme/>.<>
L’événement est retransmis en direct sur toutes les plateformes de l’internationale de l’Éducation. Vous pouvez vous inscrire ici.
Tous les liens vers les retransmissions en direct sont disponibles sur le site >www.5oct.org/watch/>. Un service d’interprétation est assuré en anglais, français, espagnol, arabe, portugais, russe et japonais.<>
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