Les syndicats de l’éducation mexicains lancent une campagne de façon à ce que les enseignant·e·s renouent avec les étudiant·e·s qui ont abandonné l’école pendant la pandémie de la COVID-19. Cette campagne a également pour objectif d’empêcher les étudiant·e·s de quitter l’école à cause de la crise sanitaire.
Le Sindicato Nacional de Trabajadores de la Educación(SNTE) au Mexique mène cette campagne pour s’assurer que les étudiant·e·s « poursuivent leurs études » dès que l’année scolaire 2020-2021 recommencera le 24 août. Alfonso Cepeda Salas, secrétaire général du syndicat, a déclaré lors d’une réunion virtuelle des organes exécutifs nationaux au début du mois d’août, que cette campagne visait à encourager « les enseignants à établir une communication avec les étudiants avec lesquels ils ont perdu contact ».
Exhortant les enseignant·e·s à utiliser tous les moyens à leur disposition et leur créativité pour maintenir le contact avec leurs élèves, le syndicat souhaite que les enseignant·e·s aident leurs élèves à surmonter les lacunes scolaires et les conséquences psychologiques causées par l’isolement dû à la pandémie de COVID-19.
Combler la fracture numérique pour une éducation de qualité pour tou·te·s
Cepeda Salas a également insisté sur le besoin de combler la fracture numérique dans le pays et de promouvoir l’utilisation des nouvelles technologies. Toutefois, il a accepté que la tâche serait plus facile à assumer pour les enseignant·e·s dans les zones urbaines où les éducateur·trice·s possèdent un téléphone et des outils électroniques pour communiquer.
Le SNTE s’attèle à promouvoir une déclaration internationale affirmant que la connectivité numérique est considérée comme un droit humain. Le dirigeant syndical a déclaré que la SNTE avait exhorté le Gouvernement fédéral et les gouvernements des États à assurer la reprise des programme de 2009 sur les technologies de l’éducation.
Des fonds sont encore disponibles pour ce programme : « Des ressources auxquelles la fédération et chaque état ont contribué », a précisé Cepeda Salas. Il a expliqué que la SNTE contribuait 60 cents pour chaque peso versé par l’Etat fédéral mexicain ». Ce que nous demandons est un effort supplémentaire de la part des gouvernements des États, qu’ils puissent reprendre le programme et que le plus grand nombre d’enseignants et enseignantes soit fourni, comme promis, munis d’ordinateurs et d’équipements permettant une connectivité », a-t-il déclaré.
Sondage des enseignant·e·s
Le dirigeant de la SNTE a souligné les progrès considérables réalisés dans le traitement des données d’un sondage mené parmi les travailleur·euse·s de l’éducation à travers tout le pays. Le sondage a pour but de clarifier les conditions et les besoins auxquels il faut répondre avant le retour prévu dans les salles de classe. Ces informations qui seront remises aux autorités de l’éducation, seront prêtes au début de l’année de la prochaine année scolaire.
Travail syndical
Lors de la réunion, les responsables des organes exécutifs syndicaux nationaux ont également fait état des progrès réalisés concernant le syndicat, l’éducation et la sécurité sociale.
« Avec ou sans pandémie, l’activité syndicale est un travail permanent et inachevé », a conclu Cepeda Salas.