Les syndicalistes enseignant∙e∙s français∙es ont fait valoir auprès des autorités publiques le besoin d’instaurer un réel dialogue social pour assurer une éducation de qualité pour tou∙te∙s pendant et après la pandémie sanitaire mondiale actuelle. Ils ont notamment mis en avant la déclaration de la région Europe de l’Internationale de l’Éducation qui propose des pistes pour la reprise des activités éducatives une fois la pandémie de COVID-19 derrière nous.
SNES-FSU : Pour le dialogue social, des investissements accrus, l’inclusion et l’égalité dans l’enseignement public
Dans une lettre datée du 18 juin, la Secrétaire générale du Syndicat national des enseignements de second degré-Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU), Frédérique Rolet, a transmis au ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, la Déclaration du Comité syndical européen de l’éducation (CSEE), consacrée à la voie de la reprise après la crise de la COVID-19.
Rappelant que le ministre a participé le 2 juin à la 10e édition du Sommet international sur la profession enseignante organisé par l'Internationale de l'Éducation et l'Organisation de coopération et de développement économiques, Rolet explique dans sa lettre que celui-ci a « pu constater que tous les intervenants, y compris vos collègues Ministres de l'éducation, ont reconnu la mobilisation des enseignants pour maintenir le lien pédagogique avec les élèves dans un contexte de fermeture partielle ou totale des établissements ».
Elle continue en insistant sur le fait que le CSEE, la région Europe de l’Internationale de l’Éducation, a suivi de très près les évolutions de la pandémie dans les pays de l'UE et hors UE et analysé les réponses et stratégies retenues par les gouvernements nationaux et autorités éducatives.
À la veille du Conseil européen, elle attire l’attention du ministre sur les demandes et priorités exprimées par le CSEE dans sa déclaration adoptée le 16 juin, en particulier :
- Un véritable dialogue social avec les organisations syndicales enseignantes ;
- Des investissements accrus dans les services publics d'éducation ;
- Une réflexion de fond sur l'enseignement à distance et la numérisation ; et
- Les problématiques relatives à l'inclusion et à l'égalité pendant et après la crise de la COVID-19.
UNSA-Éducation : pour des agent·es reconnu·es et respecté·es pour un service public de qualité
De son côté, le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes-Éducation (UNSA-Éducation), Frédéric Marchand, a fait valoir la 23 juin dans un éditorial que « l’heure de tirer de premières leçons ».
Il souligne aussi qu’« il faut redire avec force que les personnels de l’Éducation, la Recherche et la Culture ont été au rendez-vous de la crise comme l’ensemble des agents publics qui ont répondu présent pour assurer la continuité essentielle du service public ».
Il déplore néanmoins que « les personnels se sont souvent sentis oubliés, délaissés, incompris », « ont fait face à des injonctions contradictoires et se sont bien trop souvent retrouvés dans des situations particulièrement inconfortables vis-à-vis du public ou vis-à-vis d’une hiérarchie parfois elle-même en situation intenable ».
Il ajoute que l’amertume et la colère en a rajouté à l’épuisement d’une période de crise sanitaire inédite.
Déclarant que les éducateur∙trice∙s sont des professionnel∙le∙s de l’éducation, il explique que ceux∙celles-ci attendent aujourd’hui du gouvernement de la reconnaissance et du respect et veulent être revalorisé∙e∙s.