L’Internationale de l’Éducation et la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers ont condamné la nouvelle arrestation d’Esmail Abdi, dirigeant du syndicat de l’éducation de Téhéran.
Libéré sur permission le 17 mars 2020, Abdi a dû se présenter à la prison le 21 avril et a été maintenu en détention. Cette situation est évidemment dangereuse compte tenu de la propagation incontrôlée du COVID-19 en Iran et des conditions sanitaires particulièrement mauvaises dans les centres de détention.
Abdi est principalement détenu à la prison d’Evin depuis juin 2015, date à laquelle il avait mené des marches d’enseignant·e·s à Téhéran et avait demandé un visa pour participer au Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation. L’Internationale de l’Éducation et Amnesty International ont fait campagne en sa faveur depuis lors.
L’Internationale de l’Éducation fait également campagne pour la libération inconditionnelle et immédiate d’un autre dirigeant de l’Association des enseignants de Téhéran, Mohammad Habibi. Ce dernier a été arrêté le 3 mars 2018, initialement condamné à dix ans et demi de prison (peine commuée en sept ans et demi) et à 74 coups de fouet. Il a été condamné pour avoir fait pression en faveur de l’amélioration des conditions d’apprentissage et d’enseignement en Iran. Il y a quelques jours, la famille de Habibi a reçu sa lettre de licenciement du service de l’éducation (bien qu’il soit loin de l’âge de la retraite) et une maigre indemnité de licenciement.
Cette arrestation, ainsi que celle d’Abdi et de nombreux militants des droits humains, est considérée comme une nouvelle vague de répression visant à maintenir les contestations avant le 1er mai. « Nous condamnons la suppression des droits des enseignants et des dirigeants syndicaux dévoués, et nous militerons sans relâche pour leur libération », a souligné David Edwards, Secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation.