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OIT: L’IE salue l’adoption de la Convention de l’OIT sur la violence et le harcèlement (C.190)

Publié 25 juin 2019 Mis à jour 18 novembre 2019
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Fruit de l’aboutissement de dix années de campagnes concertées des syndicats et des groupes alliés de la société civile, la nouvelle Convention de l’OIT (Convention 190) sur la violence et le harcèlement, ainsi que la Recommandation (R206), constituent des normes de travail d’importance et de portée considérables.

La Convention définit la violence et le harcèlement comme une série de comportements et de pratiques inacceptables, et met met l’accent sur les préjudices de nature physique, psychologique, sexuelle ou économique qui peuvent en résulter. Les gouvernements qui la ratifieront seront appelés àadopter des mesures législatives et politiques visant àprévenir, exposer et remédier à la violence et au harcèlement, en intégrant la définitiond’une chaine de responsabilités explicite.

La Convention reconnait la nature spécifique de la violence et du harcèlement fondés sur le genre. Par son amplitude, elle couvre l’ensemble des travailleur·se·s des secteurs public ou privé, formel ou informel ainsi qu’urbain ou rural, indépendamment du statut de leur contrat. La Convention étend également le concept du monde du travail pour y englober les déplacements professionnels, les voyages ou activités sociales et le harcèlement en ligne. Elle reconnait que la violence et le harcèlement peuvent impliquer une tierce personne, notamment les parents ou d’autres membres du public. L’impact de la violence conjugale est également pris en compte de manière spécifique.

La Secrétaire trésorière du Congrès du Travail du Canada, Marie Clarke Walker, était la porte-parole des travailleur·se·s, lors des négociations tripartites qui se sont tenues à la Conférence de l’OIT. Elle a souligné que l’objectif du Groupe de travailleur·se·s était de veiller à ce que la Convention et la Recommandation ne laissent personne à la traine et de garantir la protection des travailleur·se·s aux identités multiples et croisées : « que ce soit pour des questions d’âge, de handicap, de race, d’appartenance ethnique, de statut d’autochtone, d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, tout individu devrait avoir le sentiment d’être couvert par la Convention et la Recommandation »

La Convention entrera en vigueur douze mois après avoir été ratifiée par deux états membres. La Recommandation fournit des directives pour permettre la mise en œuvre de la Convention.

Haldis Holst, Secrétaire générale adjointe de l’Internationale de l’Éducation, s’est réjouie de l’adoption de la Convention et de la Recommandation. « Nous célébrons cette victoire de l’OIT, et l’IE exhorte désormais les gouvernements à s’engager en faveur d’une ratification rapide de la Convention et de sa mise en application effective. Il reste encore beaucoup de travail à accomplir en vue de concrétiser le droit de chacun·e à un environnement sûr, dénuéde violence et de harcèlement » a-t-elle déclaré.