Aux Pays-Bas, les écoles ont du mal à couvrir leurs coûts et la pénurie d’enseignant·e·s ne cesse de s’aggraver. Le gouvernement a offert un coup de pouce unique de 460 millions d’euros, mais les enseignant·e·s restent fermes sur leur désir d’obtenir une augmentation structurelle du financement afin de protéger la profession et de garantir une éducation de qualité pour tou·te·s aux Pays-Bas.
Comme de nombreux pays européens, la profession enseignante aux Pays-Bas connait un désastre qui progresse à petit feu. Les écoles souffrent d’une austérité mordante depuis des années. La pénurie de personnel s’est considérablement aggravée. Les écoles primaires ont du mal à trouver des enseignant·e·s pour leurs classes, et doivent donc mettre plusieurs classes ensemble ou simplement les placer sous la surveillance d’un parent ou d’un·e autre bénévole. Les écoles secondaires annulent certaines matières. Les taux de burn-out augmentent dans tous les secteurs de l’éducation.
Une charge de travail excessive, un manque de financement et un écart de rémunération injustifié entre les enseignant·e·s du secondaire et du primaire ont poussé de nombreux enseignant·e·s et autres travailleur·euse·s de l’éducation à quitter complètement la profession. Une allocation de fonds prévisionnelle et à long terme est essentielle pour lutter contre la pénurie d’enseignant·e·s et rendre la profession attrayante.
Après une autre année de campagne et une grève nationale en mars, encore une fois sans résultat, les syndicats ont appelé à une nouvelle grève le 6 novembre. Vendredi dernier, quelques jours à peine avant la date annoncée, le gouvernement a soudainement proposé une augmentation ponctuelle des dépenses de 460 millions d’euros. Mais cette crise de longue date a besoin de solutions à long terme. L’organisation membre de l’Internationale de l’Éducation, AOb, poursuit aujourd’hui une grève nationale.
David Edwards, Secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, a exprimé son entière solidarité avec la grève, expliquant que « l’austérité ne fonctionne pas. L’enseignement public aux Pays-Bas a grand besoin d’une solution de financement durable et à long terme pour attirer et retenir les enseignants et enseignantes, et renforcer le système dans son ensemble. Ce n’est pas quelque chose qui peut être reporté. Le gouvernement néerlandais doit agir maintenant! »
À l’heure actuelle, 4 393 écoles ont annoncé leur fermeture aujourd’hui. Visitez le site web d’AOb strike pour les dernières mises à jour.
Pour plus d’informations, visitez le site web du Comité syndical européen de l'éducation.