Les syndicats de l’éducation ont exprimé leur soutien aux revendications légitimes de centaines de milliers de citoyen·ne·s qui réclament un changement radical dans un système politique accusé de corruption, de confessionnalisme et de clientélisme, et la fin de la crise économique sans fin qui frappe le Liban.
Depuis près d’une semaine, le peuple libanais se soulève contre ses hommes et femmes politiques. Des écoles, des universités et des bureaux ont été fermés alors que des centaines de milliers de manifestant·e·s se rassemblent dans tout le pays pour protester contre ceux·celles qui ont profité financièrement tout en précipitant le Liban dans un gouffre économique.
« Nous l’avons dit à plusieurs reprises: ne cherchez pas l’argent dans les poches des pauvres au nom des réformes économiques. Suite à la vague de protestations qui s’est propagée dans tout le pays pour réclamer une réforme radicale du système politique libanais, nous sommes solidaires des revendications légitimes des citoyens libanais », a déclaré la Ligue des enseignants des écoles primaires publiques du Liban (PPSTLL), reflétant les points de vue de tous les syndicats de l’éducation affiliés à l’Internationale de l’Éducation (IE) dans le pays, dont le PPSTLL, le Comité des enseignants techniques officiels (CETO), la Ligue des professeurs de l’enseignement secondaire public du Liban (LPESPL) et le Syndicat des enseignants du Liban (SEL).
Les mesures d’austérité se traduisent par la restriction des droits, l’augmentation constante des impôts, le gel des salaires, le taux de chômage élevé et d’autres conséquences auxquelles le peuple libanais a dû faire face: « Ces protestations sont le cri de douleur de tous les citoyens. Le pouvoir d’achat de la population a fortement diminué et beaucoup ont été poussés en dessous du seuil de pauvreté. »
Les syndicalistes de l’éducation insistent sur le fait que si les Libanais·es ont subi beaucoup de pressions en silence, ils ne sont plus capables d’être patient·e·s, ayant vu leurs conditions de vie et leurs revenus diminuer régulièrement. Ils considèrent qu’il est « très injuste » de miner davantage les revenus des employé·e·s, des travailleur·euse·s et des retraité·e·s, au point qu’il devient impossible de vivre dans la dignité.
Ils réitèrent donc leur soutien ferme et sans réserve aux manifestants et réclament les éléments suivants:
- Le gouvernement devrait chercher des solutions différentes à la crise économique plutôt que d’imposer des impôts aux personnes à faible revenu, en particulier aux travailleur·euse·s du secteur public; et
- Tous les enseignant·e·s doivent être prêt·e·s à agir de concert avec les syndicalistes libanais·es du Comité de coordination des syndicats d’enseignants et du Syndicat général du Travail.