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Congo: les éducateur·rice·s réaffirment leur volonté de rendre leur syndicat fort et durable

Publié 16 octobre 2019 Mis à jour 17 octobre 2019
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La Journée mondiale des enseignant·e·s a donné l’opportunité aux syndicalistes de l’éducation de la République du Congo de rappeler le rôle clé de la profession enseignante dans la libération du potentiel de chacun·e, et de la nécessité de la doter d’un syndicat à la direction forte, écouté par les autorités publiques et collaborant avec d’autres syndicats de l’éducation aux plans national et mondial.

Journée mondiale des enseignant·e·s

La Fédération des Travailleurs de la Science, des Sports, de l'Enseignement, de l'Information et de la Culture (FETRASSEIC) a célébré la Journée mondiale des enseignant·e·s (JME) le 5 octobre à Dolisie, dans le département du Niari. La veille au matin avait eu lieu une marche du club des marcheur·euse·s de la FETRASSEIC de Dolisie.

Douze membres du Bureau national de la FETRASSEIC ainsi que des représentant·e·s des autorités départementales étaient présents lors de cette célébration, soutenue financièrement par le Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation et l’Internationale de l’Éducation (IE), et médiatisée à la télévision et la radio nationales. Le message conjoint UNESCO/OIT/UNICEF/PNUD/IEà l’occasion de la JME y a été lu.

Dans son message pour la JME, le Secrétaire général national de la FETRASSEIC, Basile Ngoli a souligné que cette Journée donne l’occasion de célébrer la profession enseignante, faire le bilan des progrès accomplis et de se pencher sur des questions centrales pour attirer les esprits les plus brillants et les jeunes talents dans la profession.

Il a insisté sur le fait que « les enseignantes et enseignants ouvrent les portes vers un monde meilleur. Sans les enseignantes et enseignants, l’éducation ne remplirait pas le rôle qui lui est assigné, car enseigner ne signifie pas uniquement apprendre à l’élève une série de faits et de nombres, c’est aussi inspirer, libérer le potentiel de l’enfant, lui offrir de nouvelles perspectives. En définitive, enseigner c’est aider les enfants à concrétiser leurs rêves d’un monde meilleur. »

Il a également noté que les enseignant·e·s qualifié·e·s aident les enfants, les jeunes et les adultes à devenir des citoyen·ne·s critiques, responsables, capables d’agir sur le monde qui les entoure, en éveillant leur sens du dialogue et leur sentiment de confiance en eux et envers les autres. « Par conséquent, ils constituent les piliers de l’éducation. »

Rentrée syndicale pour l’année scolaire 2019-2020

Le 5 octobre est aussi la date retenue par la FETRASSEIC depuis 2012 pour effectuer sa rentrée syndicale chaque année, a par ailleurs rappelé Ngoli. Le thème de cette rentrée pour 2019-2020 est: « Pour le renforcement, à tous les niveaux, des capacités managériales des leaders et dirigeants syndicaux de la FETRASSEIC ».

« La FETRASSEIC, toujours alerte, pense qu’un sang nouveau organisé, encadré et formé devient impérieux afin de booster davantage le mouvement syndical dans la revendication des droits et la sauvegarde des acquis des travailleuses et travailleurs », a ajouté Ngoli.

Il a continué en regrettant que cette rentrée s’effectue sur fond de crise financière au niveau du pays, qui a affecté sérieusement l’exécution de la feuille de route 2018-2019 de la FETRASSEIC, amenant l’annulation de plusieurs activités syndicales. Le syndicat a néanmoins pu centrer ses activités sur la défense des acquis de ses membres et le renforcement des capacités des responsables syndicaux·ales.

Pour l’exercice 2019-2020, hormis le renforcement des capacités managériales à tous les niveaux et la syndicalisation des femmes, la FETRASSEIC va poursuivre son combat autour des revendications qui n’ont pas trouvé de solutions, notamment:

  • L’application effective de l’arrêté accordant les primes et indemnités au personnel de l’éducation;
  • L’harmonisation des textes d’intégration des agents en activité;
  • La levée du blocus pour le paiement des rappels de solde d’activités; et
  • Le rétablissement des salaires suspendus des enseignants réintégrés.

A cet effet, la FETRASSEIC demande au Gouvernement de la République de rester ouvert au dialogue avec les partenaires sociaux en vue de la résolution de ces questions sociales non encore résolues. « La crise ne doit pas toujours servir de prétexte pour ne pas vouloir résoudre les revendications légitimes des travailleuses et travailleurs », a expliqué Ngoli.

Il s’est aussi réjoui, dans le cadre de la coopération internationale, des bons rapports de collaboration permanente entretenus par son syndicat avec l’Internationale de l’Éducation, le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation et les syndicats des pays d’Afrique.

Au plan national, il s’est félicité des bonnes relations de la FETRASSEIC  avec les autres syndicats qui œuvrent dans le secteur de l’éducation nationale – la FETRASSEIC  occupant la présidence de la plateforme syndicale qui négocie actuellement avec le Gouvernement.

Il a conclu en déclarant solennellement: « Non à la privatisation et à la commercialisation de l’enseignement envisagées par les acteurs internationaux. Vive l’unité syndicale! Vive la journée mondiale des enseignants! Vive la rentrée syndicale 2019-2020! »