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Réunion mondiale sur l’éducation: l'IE appelle la communauté éducative à accélérer radicalement les progrès en faveur de l’Objectif de développement durable 4 et à investir dans les enseignant(e)s

Publié 5 décembre 2018 Mis à jour 13 décembre 2018
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Le dernier jour de la réunion mondiale sur l’éducation (GEM), convoquée par l’UNESCO à Bruxelles du 3 au 5 décembre, le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education (IE), David Edwards, s’est adressé à plus de 300 ministres, représentant(e)s officiel(le)s, organisations internationales, organisations de la société civile et membres de la communauté universitaire, appelant les gouvernements à investir davantage dans l’éducation et les enseignant(e)s. Au travers de son intervention, il a adressé un message clair à la communauté éducative, refermant ainsi 3 journées de participation active des importantes délégations de l’IE, comptant des dirigeant(e)s du Sénégal et de la Tanzanie.

Convoquée par l’UNESCO et organisée par le gouvernement belge, la GEM avait pour mission de dresser le bilan des avancées réalisées en faveur des cibles et des engagements définis pour l’éducation dans le Programme pour le développement durable 2030 et d’identifier les domaines stratégiques prioritaires nécessitant une intervention et une orientation politiques pour pouvoir atteindre efficacement les objectifs fixés. La réunion s’est intéressée en particulier aux moyens de réduire les inégalités au sein et au travers de l’éducation, afin de pouvoir réellement honorer la promesse de « ne laisser personne pour compte ».

Les enseignant(e)s rendent possible l’éducation de qualité

Participant au débat de haut niveau sur les enseignant(e)s et l’éducation, Edwards a instamment prié les gouvernements de renforcer leur volonté politique en vue d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) 4, en investissant dans l’éducation et plus particulièrement dans les enseignant(e)s, rappelant que, en l’absence de ces dernier(e)s, l’ODD 4 ne pourra pas être réalisé. Il a souligné que le financement national, ainsi que le financement et le soutien extérieurs suffisants et prévisibles, étaient des facteurs vitaux pour faire de l’enseignement public de qualité, inclusif, gratuit et universel une réalité. Il importe d’investir suffisamment de ressources pour pouvoir offrir aux enseignant(e)s une formation initiale et un développement professionnel continu de qualité, ainsi que des conditions de travail décentes pour garantir une éducation de qualité pour tou(te)s.

Toujours selon David Edwards, « les enseignants, le personnel de l’éducation et leurs syndicats, en vertu de leur affiliation à l’IE, s’engagent à promouvoir une éducation qui permette aux individus de vivre une vie épanouie et qui contribue au bien-être de la société ». Il a ajouté: « La société doit soutenir les enseignants, les respecter et reconnaître l’importance et la difficulté de leur mission ».

Une présence fortement marquée de l’IE à la GEM pour garantir que la question des enseignant(e)s soit une priorité

Afin de garantir que l’amélioration des politiques pour les enseignant(e)s soit inscrite à l’ordre de jour de la réunion, l’IE a organisé une séance parallèle en partenariat avec l’Organisation internationale du Travail (OIT) et la Belgique consacrée aux stratégies pour relever le statut des enseignant(e)s. Les ministres du monde entier, soutenu(e)s par les représentant(e)s de l’OIT, les organisations de la société civile, les enseignant(e)s et les jeunes, ont discuté des difficultés à renforcer le statut des enseignant(e)s et partagé des stratégies pour garantir que l’éducation de chaque enfant, quelle que soit sa situation, soit confiée à du personnel enseignant formé, qualifié, autonome et soutenu.

Au cours de son intervention dans le débat, Marieme Sakho Dansokho, Secrétaire générale du syndicat sénégalais SYPROS et membre du Bureau exécutif de l’IE, a fait référence au dernier rapport mondial de l’IE sur le statut des enseignant(e)s, lequel laisse apparaître que 78,8 % des participant(e)s jugent la profession enseignante peu attrayante. Elle a expliqué que le statut de la profession était menacé par une multitude de facteurs tels que la dégradation des conditions de travail, l’accès insuffisant aux programmes de développement professionnel de qualité et la dépréciation de ce métier au sein de la société. Parmi les nombreuses solutions qui ont été discutées durant le forum, l’amélioration des conditions de travail, la qualité de la formation, la remise à niveau des enseignant(e)s, l’autonomie professionnelle, la confiance et le dialogue social constructif ont été identifiés comme des composantes essentielles pour renforcer le statut des enseignant(e)s.

Défendre l’éducation inclusive

Au cours d’un débat de haut niveau sur l’éducation inclusive, Peter Mimahadala, représentant le syndicat de l’éducation tanzanien TTU, a attiré l’attention sur les problèmes que rencontrent les étudiant(e)s en situation de handicap pour accéder à l’éducation de qualité. Il a insisté sur la nécessité de prévoir du matériel d’apprentissage adéquat pour tou(te)s les étudiant(e)s et d’organiser une formation consacrée à l’éducation inclusive pour les enseignant(e)s. Il a également souligné que les écoles doivent être des environnements d’enseignement et d’apprentissage inclusifs, y compris pour le personnel enseignant porteur d’un handicap.

Il reste encore un long chemin à parcourir

Au cours de ces trois dernières années, les enseignant(e)s et le personnel de soutien à l’éducation ont pu observer quelques avancées en faveur de l’éducation inclusive de qualité et des opportunités d’apprentissage tout au long de la vie, mais nombre d’entre eux/elles estiment insuffisante la volonté politique d’atteindre les objectifs pour l’éducation. Il est clair que, vu la lenteur actuelle des progrès, les ODD ne pourront pas être réalisés à l’horizon 2030. Il est par conséquent indispensable de prendre des mesures urgentes pour que ce programme transformateur puisse être réalisé pleinement.

La déclaration reprenant les conclusions de la Réunion mondiale sur l’éducation, adoptée aujourd’hui, réaffirme l’importance de l’éducation pour réaliser l’ensemble des ODD et présente quelques domaines prioritaires qui seront examinés lors du Forum politique de haut niveau des Nations Unies en 2019. Cette déclaration constitue un outil puissant pour mener le plaidoyer national et international en faveur de la réalisation de l’ODD 4. Pour lire la déclaration, cliquez ici.