Le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education appelle toutes les organisations membres de l’IE à faire pression sur leurs gouvernements afin de soutenir l’adoption d’une recommandation et d’une convention à caractère contraignant portant sur la violence fondée sur le genre dans le monde du travail.
Dans sa circulaire commémorant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education (IE) David Edwards souligne que: « La violence sur le lieu de travail étant devenu aujourd’hui un problème bien réel au sein du secteur de l’éducation, les organisations membres de l’IE du monde entier souhaitent attirer l’attention sur cette question, de l’ Australie au Canada, de l’ Afrique du Sudà l’ Allemagne, de l’ Argentineà la Norvège, à travers toutes les régions. »
C’est pour cela que l’IE soutient pleinement l’appel en faveur de l’adoption d’un instrument contraignant de l’Organisation internationale du Travail (OIT), à savoir une convention et une recommandation, pour lutter contre la violence fondée sur le genre dans le monde du travail, à l’occasion de la Conférence internationale du Travail de 2019.
Cette année, la campagne 16 jours d’action contre la violence fondée sur le genre(25 novembre-10 décembre) utilise le hashtag #ILOendGBV pour exiger de mettre un terme à la violence et au harcèlement fondés sur le genre dans le monde du travail. Une boîte à outils a été préparée pour cette campagne, comprenant un guide expliquant la recommandation et la convention proposées par l’OIT, ainsi que des ressources pouvant être utilisées pour convaincre les gouvernements de soutenir l’instrument proposé par l’OIT.
La Confédération syndicale internationale a également préparé une boîte à outils multilingue pour la campagne, afin de pouvoir plaider en faveur d’une convention et d’une recommandation de l’OIT portant sur la violence fondée sur le genre dans le monde du travail, dans les langues suivantes: arabe, anglais, français, russe, serbo-croate et espagnol.
Pour les syndicats de l’éducation, la violence fondée sur le genre dans le monde du travail possède deux visages
Lorsque la violence fondée sur le genre survient dans les écoles ou d’autres infrastructures éducatives, deux perspectives étroitement liées nécessitent des mesures et l’attention des syndicats de l’éducation : considérer cette violence comme un problème relatif au lieu de travail et la considérer comme une violation du droit à l’éducation – cette dernière étant généralement appelée violence fondée sur le genre en milieu scolaire.
Au travers du programme conjoint « Initiative des syndicats de l’éducation pour mettre un terme à la violence fondée sur le genre en milieu scolaire» déployé conjointement par l’IE et l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles(UNGEI), les organisations membres de l’IE dans 9 pays d’Afrique orientale, occidentale et australe ont décidé de développer de nouvelles compétences et de lancer des initiatives syndicales propres aux différents contextes pour éradiquer la violence fondée sur le genre en milieu scolaire, dans les écoles et dans les syndicats participants.
Les représentant(e)s de tous les syndicats participants ont appris la méthodologie« Apprentissage par l’action dans le domaine du genre »( Gender Action Learning), développée par le partenaire technique du programme Gender at Work, qui leur a permis d’évaluer leurs propres approches syndicales pour combattre la violence fondée sur le genre en milieu scolaire. Ce programme a également permis de tirer des enseignements mutuels au sein des différents syndicats et entre eux.
Un rapport à mi-parcours offrant un bref aperçu du programme est désormais disponible.
Pour lire le rapport en français, cliquez ici.