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Un rapport de l’UNESCO met l’accent sur la nécessité de renverser les obstacles auxquels les migrant(e)s et les populations déplacées font face pour accéder à l’éducation

Publié 20 novembre 2018 Mis à jour 22 novembre 2018
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Le Rapport mondial de suivi sur l’Education 2019 de l’UNESCO met en lumière les progrès accomplis par les pays pour garantir le droit des enfants migrants et réfugiés à une éducation de qualité, ce droit servant à la fois les intérêts des apprenant(e)s et des communautés où ils/elles vivent, mais aussi les lacunes en la matière.

A l’heure actuelle, les enfants migrants et réfugiés pourraient remplir un demi-million de salles de classe, leur nombre ayant augmenté de 26 pour cent depuis l’an 2000. Mais l’absence de structures adaptées a fait manquer 1,5 milliard de jours d’école aux enfants réfugiés depuis 2016. C’est ce que révèle le Rapport mondial de suivi sur l’Education 2019 de l’UNESCO « Migration, déplacement et éducation : bâtir des ponts, pas des murs» lancé aujourd’hui, le 20 novembre. Le rapport sera présenté lors d’événements spéciaux à Berlin, à Beyrouth, au Maroc, à Nairobi et à Bruxelles.

Un rapport fondé sur des données probantes

Le rapport présente des données qui reflètent les implications des différents types de migrations et de déplacements pour les systèmes éducatifs, et met en évidence les impacts potentiels des réformes des programmes scolaires, des approches pédagogiques et de la préparation des enseignant(e)s sur notre capacité à relever les défis posés par la migration et les déplacements ainsi qu’à en saisir les opportunités. Il rassemble en outre des témoignages des communautés d’accueil et d’origine.

Des études de cas décrivent les approches qui ont fait leurs preuves et peuvent être reproduites à grande échelle, et plaident en faveur d’investissements dans l’éducation de qualité au sein des zones rurales touchées par l’exode vers les villes et dans les bidonvilles à forte densité de population. Le rapport met par ailleurs en lumière le besoin d’investir dans les pays qui enregistrent des taux d’émigration et d’immigration particulièrement élevés, ainsi que dans les situations d’urgence à court terme et les crises prolongées qui touchent les réfugié(e)s. Ses analyses, conclusions et recommandations entendent aller plus loin dans la réalisation de l’Objectif de développement durable n° 4, et le rapport s’articule autour d’un message central: ne laisser personne pour compte.

Résistance et inclusion

« Tout le monde y perd lorsqu’on néglige l’éducation des migrants et des réfugiés », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, lors du lancement du rapport. « L’éducation est le meilleur moyen de rendre les communautés plus fortes et plus résistantes. »

Le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education, David Edwards, a quant à lui fait remarquer que le rapport reprenait l’une des principales demandes de l’IE: « Les enseignantes et enseignants et le personnel de soutien à l’éducation doivent être autonomisés et avoir les compétences, les outils et le soutien nécessaires pour aider les migrants et les réfugiés à se reconstruire, à s’adapter et à s’épanouir dans leur nouvel environnement ».

Le rapport est disponible ici.

Message du Secrétaire général de l'IE David Edwards à l'occasion du lancement du Rapport mondial de suivi sur l'Education (en anglais):