Le 13 novembre, le Parlement européen a pris une décision saluée statuant que « l’Union européenne et les Etats membres, conformément à l’Objectif de développement durable 4.1 et à l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, ne doivent pas utiliser l’aide publique au développement pour soutenir des établissements privés et commerciaux de formation ».
Le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education, David Edwards, s’est exprimé sur cette résolution majeure et a déclaré: « L’Objectif de développement durable (ODD) 4.1 se réfère sans ambiguïté au droit de tous les garçons et filles de suivre gratuitement une scolarité primaire et secondaire. Dans l’intérêt de chaque enfant, quel que soit son lieu de résidence ou son origine, le financement doit être utilisé pour renforcer et développer l’offre d’une éducation publique gratuite, universellement accessible et de qualité pour tous. Dans un monde où tant d’enfants se voient refuser l’accès à l’éducation, il est totalement inacceptable d’allouer des fonds limités à autre chose qu’à l’enseignement public. »
Les institutions financières internationales devraient en prendre note
Cette décision arrive à point nommé dans le contexte du Partenariat mondial pour l’éducation (PME), le fonds mondial destiné à soutenir l’éducation dans les pays en développement, qui envisage activement le financement des acteurs non étatiques. L’Union européenne est le principal bailleur de fonds du PME.
Elle arrive également à point nommé dans le contexte de la proposition de création d’une autre institution financière internationale, l’ Education Outcomes Fund(EOF). Les rapports indiquent que l’EOF vise à soutenir les acteurs non étatiques en Afrique et au Moyen-Orient. Ce faisant, il transférerait les fonds des contribuables destinés au bien-être des enfants à des investisseurs privés qui cherchent à profiter de l’éducation.