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Burundi: malgré la crise traversée, le STEB renforce les capacités de ses nouveaux/elles dirigeant(e)s

Publié 28 septembre 2018 Mis à jour 3 octobre 2018
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Le Syndicat Libre des Travailleurs de l'Enseignement du Burundi a pu former 360 nouveaux/elles dirigeant(e)s syndicaux à travers tout le pays, grâce au soutien financier de l’Internationale de l’Education.

Après avoir organisé du 3 au 4 décembre 2017 un congrès qui a mis en place de nouveaux comités, allant de l’école jusqu’à l’échelon national, en passant par la commune et la province, le Syndicat Libre des Travailleurs de l'Enseignement du Burundi (STEB) s’est engagé dans une activité prioritaire de renforcement des capacités de ces comités nouvellement élus. Il s’agit d’assurer que les représentant(e)s syndicaux/ales élu(e)s au sein de ces comités soient capables de mieux communiquer, négocier et surtout continuer à recruter les nouveaux membres.

« Nous étions dans une crise depuis 2015. On s’est même heurté à la fermeture des comptes du syndicat pendant 8 mois et à l’exil de la Présidente et du Trésorier nationaux, à cause de la mauvaise cohabitation entre le gouvernement du Burundi et la société civile burundaise, dont les syndicats », explique le Président du STEB Rémy Nsengiyumva.

Nos représentant(e)s n’arrivaient pas à se retrouver et c’était toujours la peur qui entourait le dialogue social au Burundi, d’où un dialogue social presque lettre morte, ajoute-t-il.

Pour lui, avec cette formation très importante sur le leadership et la négociation, le STEB de leur montrer comment ils peuvent faire du lobbying avec les autorités.

La formation donnée par le syndicat a permis de former 360 représentant(e)s dans 18 provinces, à raison de 20 représentants par province.

« Les vingt représentants, nous souhaiterions qu’ils fassent la répétition de cette formation dans les communes et les unités de base, c’est là où nous demandons encore à lier », insiste Nsengiyumva. « Nous avons déjà commencé, nous voyons que cela va s’améliorer petit à petit, et espérons que demain le dialogue sera meilleur. »

Même s’il y a la crise, dit-il, le syndicat continue à faire du lobbying par exemple en faveur de l’harmonisation des salaires pour que les enseignant(e)s puissent être à la hauteur des autres fonctionnaires.

« Nous sommes dans la première phase de la réduction des disparités salariales », le dirigeant syndical rappelle.

Le STEB veut à présent retrouver des forces par des réunions de sensibilisation et de mobilisation pour l’adhésion massive au syndicat.

« Après cette phase de redynamiser nos communautés, nous sommes rentrés dans la phase de recrutement des membres, qui ont quitté le syndicat par peur, ou qui ont peur de se faire enregistrer », Nsengiyumva développe. « Nous voyons que cela commence à venir, car l’année passée nous avons réussi à recruter 1.000 membres. »

Si le STEB compte aujourd’hui plus de 11.000 membres cotisants, il en avait déjà enregistré plus de 20.000, ce nombre ayant diminué à cause de la crise politico-socio-économique qu’a connue le pays.

Après le renforcement de ses dirigeant(e)s, le STEB est donc prêt pour la phase de recrutement de membres, qui devrait commencer au dernier trimestre 2018, avec l’appui financier de l’IE.