Selon la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers, certains employeurs au Royaume-Uni pratiquent des discriminations à l'égard des employé(e)s et sabotent le travail les syndicats de l'éducation suite à l'adoption du Règlement général sur la protection des données (RGPD).
Le syndicat, membre de l'Internationale de l'Education, explique que certains employeurs tentent de manipuler le tout nouveau RGPD afin de tenter d’appliquer des pratiques d’emploi discriminatoires et de refuser aux syndicats le droit de représenter leurs membres. Cette allégation figure dans un rapport de la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers(NASUWT), présentée plus tôt cette semaine au Trades Union Congress(TUC) britannique à Manchester.
Selon la NASUWT, certains employeurs détournent le RGPD pour tenter de refuser aux syndicats l’accès légitime à l'information sur des questions telles que le licenciement et l'égalité des salaires.
La NASUWT a appelé le Congrès des syndicats à faire pression sur l’autorité nationale britannique en matière de protection des données afin qu’elle émette des orientations statutaires pour les employeurs, affirmant que les syndicats disposent d’un droit légitime de recevoir l'information nécessaire pour représenter et soutenir leurs membres.
Tentative d'empêcher les revendications syndicales
Chris Keates, Secrétaire générale de la NASUWT, a dénoncé « des exemples de plus en plus fréquents d’employeurs dans le secteur de l'éducation qui cherchent à retenir les données relatives à leurs effectifs et permettant d’identifier les pratiques discriminatoires et les inégalités, ce qui empêche les syndicats de représenter les intérêts de leurs membres. Ces actions n’ont rien à voir avec la protection des données personnelles, mais plutôt avec le fait que les employeurs essayent de mener des pratiques de travail abusives et d’empêcher les syndicats de lutter pour un salaire et des conditions de travail décents pour les membres. »